Le ping pong continue entre le régime de Faure Gnassingbé et la Coalition des 14 partis de l’opposition décidée à obtenir des conditions de transparence pour les prochaines élections au Togo. Lors d’une conférence de presse organisée la semaine dernière par le gouvernement et la majorité, Gilbert Bawara, point focal du gouvernement a indiqué qu’il n’est dit nulle part dans le relevé de conclusions de la 2ème réunion du comité de suivi que la coalition des 14 partis politiques doit désigner 8 représentants à la CENI. Une déclaration considérée comme une aberration par les leaders de la Coalition des 14.
Les tentatives du porte-parole du gouvernement, Gilbert Bawara qui veut travestir les conclusions de la seconde réunion du Comité de suivi, font réagir les membres de la Coalition des 14, notamment le Parti national panafricain (PNP). Pour le Conseiller au bureau de ce parti, M. Bawara n’a pas convaincu avec ces « gymnastiques » et son « acrobatie intellectuelle ».
« Dans un débat politique, pour être convaincant, on doit faire recours à des explications étayées, de démonstrations de taille et des exemples de l’ordre 1, 2, 3, voire l’ordre n et n+1. On peut même se permettre des démonstrations par récurrence en science mathématique du terme et non par de l’équilibrisme ou des gymnastiques, voire même de l’acrobatie intellectuelle qui ne riment ni avec le bon sens, ni avec la compréhension des choses », a souligné Ouro-Dzikpa Tchatikpi, lors de la réunion hebdomadaire du parti tenue à son siège samedi dernier.
Le Conseiller du PNP, dans son analyse, part de deux interrogations fondamentales. La première : de qui parle-t-on dans le communiqué final de la médiation du 27 juin 2018 quand il a été stipulé que : « les deux présidents se félicitent de l’accord entre les parties pour la poursuite des travaux du parlement conformément à la Constitution au-delà de l’échéance prévue. Durant cette période, les préparatifs des élections sont suspendus » ?
La seconde : De qui parle-t-on dans le relevé de conclusions du comité de suivi du 23 septembre 2018, au titre 10 des mesures d’apaisement et au 2ème tiret, quand il a été stipulé que : « les 2 parties prenantes se concerteront pour s’entendre sur le nombre de personnes encore détenues et sur la qualification des faits qui leur sont reprochés de manière à favoriser l’adoption des mesures additionnelles d’apaisement » ?
Il est donc clair pour les responsables du PNP que le régime de Faure Gnassingbé, spécialiste dans le dilatoire, cherche à divertir l’opinion afin de continuer unilatéralement le processus électoral. Et ces derniers sont certains que ce régime est lui-même conscient de la fin de son existence. Sinon, il ne serait pas en train de regarder le bout du doigt lorsqu’on lui montre la lune.
« Dans la sagesse africaine, il a été reconnu que lorsqu’on montre la lune par le doigt à un intelligent, celui-ci regarde la lune et non le doigt. Pourquoi les tenants du pouvoir togolais s’efforcent-ils toujours à regarder le bout du doigt lorsqu’on leur montre la voie pour une sortie de crise durable et paisible pour notre pays ? », a demandé Ouro-Dzikpa Tchatikpi.
I.K
Source : www.icilome.com