Les auteurs des détournements successifs dans le processus de commandes du pétrole ont cru bon devoir ester en justice le journal L’Alternative.
Dans un pays où le bon sens prévaut ces criminels devraient se camoufler. Mais hélas, au Togo les crimes sont célébrés et les criminels portés en triomphe et souvent même décorés pour service rendu au gang.
Le clan au pouvoir qui s’est toujours adossé à la très sulfureuse justice pour régler ses comptes vient de nouveau d’instruire des « juges de course » pour faire taire une certaine presse et par ricochet, le peuple scandalisé par ce détournement grandeur nature.
Une chose est indéniable. Les journalistes, les leaders d’opinions, la société civile qui se reconnaissent dans le dossier-scandale du pétrole n’aspirent à aucun pouvoir d »État, ni aucun poste et donc n’ont aucun intérêt à négocier (un retrait de la plainte) avec la clique opulente qui nargue à longueurs d’années le peuple meurtri.
Tous ces citoyens désabusés, floués, massacrés, violentés ces 15 dernières années n’ont absolument rien à perdre et donc n’ont rien à négocier avec les rois du pétrole au Togo.
L’idée saugrenue de porter plainte doit aller à son terme pour que la vérité éclate et que cette minorité qui s’est assise sur le trésor de tout un pays soit débusquée.
Tous ceux qui plaident pour un retrait de cette plainte soit n’ont pas cerné l’enjeu soit jouent le jeu de ceux qui veulent pousser les criminels indexés dehors pour les remplacer et faire pire qu’ eux au nom du syndrome du pillage systématique en toute impunité.
Non, cette plainte ne doit pas être retirée.
Non, cette plainte ne sera l’occasion d’aucun prétexte fallacieux de déshabiller Pierre pour habiller Paul.
Toute cette gouvernance impudique doit être démantelée. Voilà l’enjeu. Et cet enjeu n’a pas de coloration. Il n’est pas L’Alternative, il n’est pas un groupe, il n’est pas un parti politique. Il est national.
Que vous aimez le journal L’Alternative ou non, que la tête de Ferdinand Ayite vous plaise ou pas, le problème n’est pas à ce niveau. Une famille, un petit groupe a dérobé 500 milliards voire plus pendant que le peuple souverain manque de tout pour se soigner, se nourrir, s’éduquer, se vêtir, se loger… Il manque de tout pour vivre dignement. Voilà l’enjeu.
Au demeurant, le peuple pillé et spolié de toutes ses richesses est légitimement fondé à traîner ces cleptomanes devant des juridictions nationales et internationales pour tous les types de crimes qui ne cessent de caractériser le pouvoir actuel.
Aider à retirer cette plainte c’est étouffer la vérité, c’est faire le jeu des incriminés.
Œuvrons pour que plus jamais, aucune minorité ne traite les togolais comme des moins que rien.
Un peuple on le respecte. On est à son service, on l’aime, on œuvre pour son bien être.
Un peuple est sacré.
Vivement le 12 août pour que le brouillamini cesse dans le Togo nôtre.
Que la providence veille.
Fabbi Kouassi
Source : 27Avril.com