La nouvelle Assemblée nationale sénégalaise a fait sa rentrée lundi. Dans un chaos total. C’est dans une ambiance surchauffée marquée par des bagarres, des cris, d’injures et des jets de bouteille d’eau que les députés ont procédé à l’élection de leur président.
Avant même le début des travaux, la température était montée d’un cran. Au point que la plénière a démarré avec plusieurs heures de retard. Ce, à cause de diverses interprétations différentes entre sur la présence à la session de ministres du gouvernement élus députés ainsi que la procédure du vote qui, selon l’opposition,
ne garantit pas la transparence.
Ce qui a conduit à des blocages intermittents. Des injures ont commencé à fuser de
l’hémicycle suivies de coups de poing au point que des hommes en treillis ont dû envahir le parlement pour calmer les esprits. Le vote a finalement eu lieu, mais sans les députés de l’opposition qui ont quitté l’hémicycle en signe de protestation.
Cette séance inaugurale chaotique est un avant-goût de ce que seront les prochaines
sessions parlementaires. Ça ne manquera pas de piment ni de piquant. Mais un fait dont le Togo seul dispose le droit d’auteur est survenu lors de cette plénière.
Un député, on ne sait quelle mouche l’a piqué, s’est fait remarquer en voulant emporter l’urne avec lui. Il sera finalement empêché par les forces de l’ordre.
Mais à la fin du vote, dans le cafouillis, les autorités ont fait emporter l’urne de vote par l’entremise des forces de l’ordre. Un scénario qui rappelle un triste et douloureux souvenir aux Togolais. Lors de l’élection présidentielle qui a suivi la catastrophe « gnassionale » de 2005, les militaires sont rentrés dans un bureau de vote, se sont saisis de l’urne et ont détalé comme des joueurs de rugby.
Le 228 dispose le droit exclusivement authentique de ce scénario. Les Sénégalais doivent demander l’autorisation à qui de droit s’ils veulent copier notre pays…
Source : Liberté
Source : icilome.com