Le Parti démocratique des travailleurs (PADET) appelle les Togolais à descendre massivement dans les rues demain et jeudi. C’est à travers un appel rendu public en début de semaine. Lire !
Appel à manifester les 6 et 7 septembre 2017 dans toutes les villes du Togo
Le diagnostic de la situation togolaise n’est plus à faire. Basée sur l’armée, une dictature semi-coloniale, appliquant une politique au service de l’impérialisme, s’est installée à la tête du pays depuis plus de 50 ans. Elle a même réussi à assurer une succession dynastique en 2005, au prix de massacres de près de 1000 citoyens, en imposant à la tête de l’Etat Faure Gnassingbé, fils d’Eyadéma Gnassingbé, à la mort de ce dernier.Le 5 octobre 1990, le peuple togolais s’est soulevé pour mettre à bas un tel régime. Le régime était aux abois mais les manigances des partis petits-bourgeois de l’opposition alliées aux manœuvres de l’impérialisme français ont permis de conserver Eyadéma à la tête de l’Etat, en frustrant ainsi le peuple de sa victoire. Malgré les pertes considérables en vies humaines que cette conservation d’Eyadéma à la tête de l’Etat a occasionnées, le peuple n’a pas renoncé à ses objectifs. Et il se soulève régulièrement pour les atteindre. Le peuple togolais veut la liberté, la fin des privilèges, la fin d’une politique de soumission à l’impérialisme afin que les ressources de la nation reviennent à la nation pour donner du travail aux chômeurs, soigner les malades dans les hôpitaux, instruire les enfants, la relève de demain, etc.
Mais à chaque soulèvement, pour arriver à se maintenir, la réponse de la dictature en place a toujours été : répressions et massacres.Le scénario de la vie politique au Togo était devenu très prévisible : élections truquées – soulèvement du peuple contre la fraude électorale – répression et massacres – négociationset signature d’accords entre le régime et certains partis de l’opposition, sous l’égide de l’impérialisme – aucun respect des engagements pris par le régime. Et, à la prochaine échéance électorale, le cycle recommence. Jusqu’à présent, les partis de l’opposition signataires se sont contentés de réclamer le respect des accords. Devant le refus du régime d’opérer la moindre réforme, rendant la stratégie de cette opposition totalement inefficace, la revendication du retour à la Constitution de 1992 s’est imposée au peuple comme une évidence.C’est sur cette revendication que le peuple se regroupe aujourd’hui. Adoptée par référendum à plus de 92% à l’appel de tous les partis, y compris le RPT (devenu aujourd’hui UNIR), le parti au pouvoir, cette constitution lui apparaît comme une œuvre nationale.
C’est dans ce contexte qu’il faut situer les manifestations du 19 août, à l’appel du Parti national panafricain (PNP) tenues dans 5 villes du pays, entre autressur cette revendication. Manifestations sauvagement réprimées. Bilan 7 morts, des dizaines de blessés et d’arrestations.Contre cette répression et pour qu’enfin le peuple souverain puisse imposer sa volonté, tous les partis de l’opposition ont appelé à manifester dans toutes les villes du pays les 6 et 7 septembre prochains.Travailleurs, paysans, jeunes, militants, mobilisons-nousmassivement, mobilisons autour de nous pour participer à ces manifestations !
La volonté du peuple doit s’imposer :
– Arrêt de la répression ! Libération immédiate et inconditionnelle de tous ceux qui ont été emprisonnés lors des manifestations du 19 août ! Arrêt des poursuites !
– Retour à la Constitution de 1992 !
– A bas la domination impérialiste afin que les ressources de la nation reviennent à la nation !
Lomé, le 02septembre 2017
Lawson Messan, Secrétaire aux relations internationales du PA.DE.T
ZoumaroLantame, membre fondateur du PA.DE.T
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