Selon des médias privés, une dizaine de civils auraient été tués dans deux villages situés dans la préfecture de Kpendjal, proche de la frontière avec le Burkina Faso.
Le nord du Togo a été la cible d’une violente attaque dans la nuit du jeudi 14 au vendredi 15 juillet, a annoncé le gouvernement, disant redouter de possibles victimes. Il s’agit de la quatrième attaque perpétrée depuis novembre 2021 dans cette partie du Togo, en proie à des incursions des groupes djihadistes présents de l’autre côté de sa frontière, au Burkina Faso.
« Nous avons été violemment attaqués dans la nuit d’hier à aujourd’hui », a confirmé le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Akodah Ayewouadan, répondant aux questions d’un journaliste sur la radio togolaise Kanal FM. « Notre pays a encore fait l’objet de multiples incursions dans le grand nord. Il y a d’abord eu une riposte des forces de défense et de sécurité. Un ratissage est actuellement en cours et [on craint] qu’il y ait des victimes », a-t-il ajouté, sans préciser exactement où cette attaque a été perpétrée. Il a cependant affirmé qu’elle n’avait pas visé « une position » de la police ou de l’armée.
Selon plusieurs médias privés, ce sont deux villages situés dans la préfecture de Kpendjal, proche de la frontière avec le Burkina, qui ont été attaqués dans la nuit ; une dizaine de civils auraient été tués. Cette information n’a pas été confirmée dans l’immédiat de source officielle.
Raids frontaliers
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger sont aux prises avec des insurrections djihadistes, et les Etats côtiers voisins comme le Bénin, le Ghana, le Togo et la Côte d’Ivoire s’inquiètent depuis plusieurs années de débordements sur leur territoire. Une récente série de raids frontaliers au Togo et au Bénin a confirmé ces craintes.
Début mai, huit soldats togolais avaient été tués et treize blessés au cours de la première attaque djihadiste meurtrière officielle au Togo. Une quinzaine d’assaillants avaient été tués par les militaires togolais, avait indiqué le gouvernement. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), la principale alliance djihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda, avait revendiqué cette attaque.
Les autorités ont intensifié les opérations militaires dans la région pour contenir ces groupes. Jeudi, l’armée a reconnu être responsable d’un récent bombardement qui a tué par erreur sept civils et en a blessé deux autres dans le nord, après les avoir pris pour « une colonne de djihadistes en mouvement ».
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AFP
Source : icilome.com