Le milliardaire Al-Walid ben Talal libéré après un ‘arrangement’ financier

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Près de trois mois après son arrestation, le prince saoudien Al-Walid ben Talal a été libéré samedi 27 janvier à la suite d’un « arrangement » financier avec les autorités. Le milliardaire de 62 ans avait été interpellé dans le cadre d’une purge anticorruption sans précédent en Arabie saoudite.

Une source gouvernementale, sous couvert de l’anonymat, a assuré que le procureur général avait approuvé « un arrangement avec le prince Al-Walid ben Talal ». Interrogé si le prince allait rester à la tête de la Kingdom Holding Company, la même source a répondu par l’affirmative.

Ces dernières semaines, plusieurs des personnalités arrêtées ont été libérées et le procureur général d’Arabie saoudite, Cheikh Saoud al-Mojeb, a annoncé en décembre que la plupart des détenus avaient accepté, en échange de leur libération, un arrangement financier qui consiste à rembourser au Trésor saoudien des sommes dont les autorités estiment qu’elles ont été mal acquises.

Corruption endémique

Vendredi 26 janvier, les autorités ont relâché Walid al-Ibrahim, propriétaire du réseau satellite arabe MBC, Khaled Tuwaijri, ex-chef de la cour royale, et Turki ben Nasser, ancien dirigeant de l’agence de météorologie du pays, selon une source proche du gouvernement.

Parmi les autres personnalités libérées figure le prince Metab ben Abdallah, fils du défunt roi Abdallah, ancien chef de la puissante Garde nationale saoudienne, limogé avant son arrestation. Le prince Metab a dû payer plus d’un milliard de dollars, selon l’agence Bloomberg News.

La purge de novembre est intervenue après la mise en place d’une commission anticorruption présidée par le prince héritier Mohammed ben Salmane.

Certains y ont vu une tentative du prince Mohammed de consolider son pouvoir. Mais les autorités insistent sur le fait que la purge visait uniquement à s’attaquer à la corruption endémique.

Le procureur général a estimé à au moins 100 milliards de dollars le montant des fonds détournés ou utilisés à des fins de corruption dans le royaume depuis plusieurs décennies.

Source : www.cameroonweb.com