Le gouvernement a driblé les journalistes hier

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Il a été annoncé une rencontre des membres du gouvernement avec la presse jeudi matin à Lomé. Selon les informations, le sujet portera sur ce qui s’est passé mercredi à l’Assemblée nationale, notamment les débats en Commission des Lois avec l’étude du projet de loi portant réformes constitutionnelles.

Hier matin donc, nombreux sont les journalistes qui se sont présentés à la salle de conférence de la Sazof, lieu où devrait se tenir la rencontre avec la presse. L’attente a été longue. Plus d’une heure et demie sans nouvelle des organisateurs de la conférence de presse à laquelle les journalistes (parmi lesquels ceux de la télévision nationale) ont été conviés.

Finalement, les professionnels de l’information ont compris que la rencontre ne pouvait plus avoir lieu. « Quel est ce mépris ? », a lancé un journaliste qui a préféré repartir. Un à un, ils ont vidé la salle, indignés par ce comportement du gouvernement qui n’a daigné les avertir de l’annulation de cet événement.

Mercredi dernier, les députés majorité au pouvoir et de l’opposition se sont séparés à queue de poisson lors de l’étude du projet de loi portant réformes constitutionnelles. Au lieu du texte préparé par l’expert constitutionnaliste de la CEDEAO, le Sénégalais Alioune Badara Fall, et qui a recueilli l’assentiment des chefs d’Etat de l’institution, des Facilitateurs et de la Coalition des 14 partis de l’opposition, les députés de la majorité sortent le texte du gouvernement (ayant été introduit au parlement en septembre 2017) contesté par l’opposition.

Pour la Coalition des 14, c’est le texte proposé par l’expert de la CEDEAO qui fera objet d’étude à l’Assemblée nationale. « Ce qui s’est passé aujourd’hui à l’Assemblée nationale est très grave », a déclaré Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, Coordinatrice de la Coalition des 14.

On espérait, au cours de cette conférence de presse, entendre le gouvernement sur sa motivation à envoyer son texte à l’Assemblée nationale, malgré l’existence de celui de l’expert de la CEDEAO. Mais ce sera peine perdue.

Les députés de l’opposition, quant à eux, ont tenu leur conférence de presse hier dans la matinée au siège de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA).

I.K

Source : www.icilome.com