A l’issue de la conférence de presse organisée ce jeudi, le Front Citoyen Togo Debout (FCTD) a décidé de maintenir son meeting d’information et de sensibilisation des populations sur le terrain de Bè-Kondjindji ce samedi. Selon les responsables de ce regroupement de plusieurs organisations de la société civile togolaise, l’interdiction de cette manifestation par le Contre-Amiral Fogan Adégnon n’est pas motivée.
Saisi par courrier quant à l’organisation par le Front Citoyen Togo Debout (FCTD) d’un meeting d’information et de sensibilisation sur le terrain des Cheminots à Akassimé (Hanoukopé), un quartier au cœur de la capitale Lomé, la Délégation spéciale de la ville de Lomé a répondu par une correspondance en proposant la délocalisation de l’évènement à Bè-Kondjindji, un quartier périphérique à l’Est de Lomé. « Le FCTD reçoit le mercredi 25 juillet 2018, une nouvelle correspondance N°375/ML de la Présidence de la Délégation Spéciale de la Commune de Lomé le priant de surseoir purement et simplement à l’organisation de son meeting, avec pour motif : ‘’des dernières instructions relatives à certains impératifs’’ », informent les responsables ce jeudi.
Ce dernier revirement de l’autorité administrative est perçu par les responsables du Front Citoyen Togo Debout comme une « attitude liberticide d’étouffer toute velléité d’expression populaire ». D’ailleurs, cette interdiction par un simple courrier dépourvu de valeur juridique et, justifié par des arguments vagues, subjectifs et imprécis dénote simplement du manque de volonté des autorités togolaises, pensent les responsables de Togo Debout.
Alors qu’il avait déjà beaucoup avancé dans les préparatifs de son meeting, ce qui suppose des dépenses engagées, le FCTD demande donc à la Délégation spéciale de la ville de Lomé de reconsidérer sa position et de prendre toutes les dispositions pour la tenue du meeting à Bè-Kondjindji ce samedi.
« C’est le contenu d’une correspondance que le FCTD a déposé ce jour, 26 juillet 2018, à la Mairie de Lomé, et une autre à leurs Excellences Présidents Alpha Conde de la République de Guinée et Nana Akufo-Addo de la République du Ghana, tous deux facilitateurs du dialogue inter-togolais, toutes avec ampliations à la CEDEAO, au Groupe des cinq, au Gouvernement togolais, à UNIR, à la C14 et à la presse », indique le FCTD. Et de renchérir : « Il est à relever que si les autorités togolaises rechignent à satisfaire aux simples mesures d’apaisement et de confiance pour décrisper l’atmosphère sociopolitique, il est à craindre quant à leur bonne foi à opérer les réformes de fond ».
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