Le député Kossi YAKPO propose une issue de sortie au dialogue

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Les députés du parti au pouvoir sont aussi bien conscients de la gravité pour le peuple togolais que les discussions se soient bloquées au dialogue.

Dans une tribune libre, Kossi YAKPO, député UNIR de la circonscription de Waw propose une solution. Il souhaite que pour le dialogue en cours « il s’agirait de reprendre les copies sans émotion, ni ressentiments mais dans la sérénité pour lever les divergences afin d’obtenir des avancées notables et gagner du temps ».

Le député YAKPO répond à la coalition des 14 partis politiques de l’opposition sur sa réaction relation à la dernière sortie de la cour constitutionnelle.

POURQUOI LA COALITION DES 14 PARTIS POLITIQUES DE L’OPPOSITION S’AGITENT TANT SUITE AU COMMUNIQUE DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE DU TOGO DU 12 JUIN 2018 SIGNE PAR SON PRESIDENT ?

Je m’étonne que la coalition des 14 partis politiques de l’opposition soit choquée par ce communiqué de la Cour Constitutionnelle du Togo.

Je me demande pourquoi ce choc, la Cour Constitutionnelle du Togo n’a-t-elle pas le droit de faire ce Communiqué ? Pleinement et sans réserve elle a ce droit, elle est dans son droit et rôle de le faire en vertu de la Constitution togolaise.

La Cour Constitutionnelle est la plus Haute juridiction de l’Etat en matière constitutionnelle. Elle est juge de la constitutionnalité de la loi et elle garantit les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques. Elle est l’organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des pouvoirs publics. (Article 99 de la constitution togolaise)

La Cour constitutionnelle est la juridiction chargée de veiller au respect des dispositions de la constitution.

La Cour Constitutionnelle juge de la régularité des consultations référendaires, des élections présidentielles, législatives et sénatoriales. Elle statue sur le contentieux de ces consultations et élections. (Article 104 alinéa 1 et 2).

Ayant cette unique et exclusive compétence à la matière, la Cour Constitutionnelle est bien dans son rôle ; on se demande si la coalition des 14 partis politiques est devenue par la force des choses et des circonstances, l’organe régulateur des institutions et de la vie politique au Togo. Bien plus où se trouve la légitimité Constitutionnelle de cette coalition des 14 partis politiques dans ses prises de positions.

La République togolaise et ses institutions fonctionnent et doivent fonctionner sans réserve jusqu’à un nouvel ordre juridique.

Par ailleurs le dialogue inter-togolais actuellement en cours n’est pas, il faut le souligner une initiative de la CEDEAO mais une volonté exprimée par SEM Faure Essozimna GNASSINGBE, Président de la République, Président en exercice de la CEDEAO lors de la Conférence des chefs d’Etats et des gouvernements. C’est à ce titre qu’on a demandé à la Commission de la CEDEAO d’aider et d’accompagner les acteurs politiques au dialogue ouvert depuis le 14 Février 2018 à trouver un accord.

En effet le processus des réformes Constitutionnelles et institutionnelles est en bonne voie au Togo, depuis des réflexions et des propositions pertinentes en l’espèce ont été faites. Dans cette dynamique à propos de ce dialogue en cours il s’agirait de reprendre les copies sans émotion, ni ressentiments mais dans la sérénité pour lever les divergences enfin d’obtenir des avancées notables et gagner du temps.

De toute évidence le Code électoral togolais, en a trop souffert des calculs partisans et des stratégies inavouées.

Notre pays le Togo semble être exceptionnel, à chaque étape d’un processus électoral il faut décrier le Code Électoral même s’il a été consensuel. Il est regrettable une telle pratique constante au préjudice des institutions et des pouvoirs publics.

Le code électoral actuel n’a-t-il pas servi aux élections législatives et présidentielles avec la participation de tous, bien sur chaque force politique a eu sa part et s’en prévaut des retombés.

Alors l’alibi se trouve où et dans quel camp, la ruse est affichée par qui ?

Les prétextes et les subterfuges qui les avancent à l’approche d’une élection : ce sont les mêmes. Comme le dirait un candidat inadmissible « pour réussir il faudrait qu’on revoit le contenu des épreuves et bien sur la police de l’examen à la prochaine session ».

Le code électoral, le modifier constamment a pour conséquence des retards dans l’organisation et les opérations électorales, et de surcroit la difficulté de rester dans les délais constitutionnels et légaux.

Chaque fois que le gouvernement veut éviter la répétition des mêmes situations en faisant preuve de diligence, l’opposition au premier plan bouscule et parle de précipitations et de cou de force électoral. Il me semble que l’opposition veut se substituer aux institutions et aux pouvoirs publics ayant compétence.

En outre la mise en index de l’article 52 de la Constitution fait sourir. La coalition des 14 partis politiques est extraordinaire à ce propos. Il est vrai que pour certains le miel peut donner à la fois un goût sucré et amère. Pour preuve l’opposition et ses députés de la législative précédente n’ont trouvé aucun inconvénient quand à l’application de l’article 52 susvisé.

Aujourd’hui elle veut impressionner qui ? Il semble que le vent a changé de direction et pour se rattraper, rattraper les autres même les devancer il faut inventer une nouvelle technologie recommandée, *une transition démocratique*, leur césame dit-on pour leur alternance pour ne pas trop trainer et esquiver les urnes.

Au demeurant, la vérité on ne la cache pas, la ruse elle est en chaque homme.

Populations togolaises !! Je veux dire mieux, LE PEUPLE TOGOLAIS à qui appartient la souveraineté dans sa sagesse a le dernier mot.

LE PEUPLE TOGOLAIS est vigilant

Député Kossi YAKPO

Source : telegramme228.com