Le Combat pour l’alternance politique en 2015 et le Groupe des 6 partis politiques de l’opposition ont souligné jeudi la nécessité de se mettre ensemble pour arracher les réformes institutionnelles et constitutionnelles. En conférence de presse, les deux entités ont fait savoir qu’elles veulent se défaire de l’idéologie de chaque parti politique et se mettre d’accord sur ce qui rassemble.
« Nous voulons juste lutter ensemble pour avoir les réformes. Nous avons laissé les autres choses pour se consacrer à ceux qui nous rassemble », a indiqué Jean-Pierre Fabre, président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC).
Reconnaissant que beaucoup de temps aient été perdus, le chef de file de l’opposition avoue que beaucoup de fautes ont été commises. Mais pour lui, ce qui importe désormais est de rester ensemble pour travailler.
De son côté, Me Paul Dodji Apévon, le président des Forces démocratiques pour la République (FDR) faisant allusion aux nombreuses alliances qui n’ont pas donné les résultats escomptés indique que ce n’est pas parce qu’ils avaient échoué qu’ils ne devraient pas recommencer.
Nathaniel Olympio, président par interim du Parti des Togolais se réjouit pour sa part de ce que le germe de la division n’existe plus dans la démarche actuelle de ces deux regroupements.
« Nous avons compris que les énergies doivent être mises ensemble et que la mutualisation des ressources nous permette d’envoyer un signal cohérent dans la démarche. Je suis foncièrement convaincu que ce qui anime chacun d’entre nous aujourd’hui est de voir ces accords devenus une réalité à travers un vote à l’Assemblée nationale « , a souligné Olympio.
Le peuple pour changer le rapport de force
La conférence de presse a été l’occasion pour les deux entités de lancer un appel au peuple togolais à reprendre la lutte pour se libérer du joug du régime.
Le CAP 2015 et le Groupe des 6 partis expliquent que la mise en œuvre des réformes donnera des réponses aux nombreuses préoccupations des populations et qu’il appartient dès lors au peuple de se réveiller et reprendre la lutte pour sa libération.
« Quand un chef d’Etat refuse d’appliquer un accord qu’il a signé pour apaiser la tension dans le pays, quand un président de l’Assemblée viole le règlement intérieur (…), ce n’est pas des hommes politiques qu’on se fout. C’est plutôt de vous, le peuple », déclare Jean-Pierre Fabre qui appelle à la mobilisation du peuple.
Abondant dans le même sens, Me Apevon estime que seul le peuple togolais peut constituer ce rapport de forces qui continue de faire défaut dans la lutte. « Quelqu’un l’a bien dit, la politique est une question de rapport de forces. Puisque le peuple est souverain, c’est à lui de changer le rapport de forces », a-t-il insisté.
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