L’économie togolaise impactée

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Le mois dernier, le président nigérian Muhammadu Buhari a ordonné la fermeture partielle de sa frontière avec le Bénin afin de mettre un terme à la contrebande de riz et d’autres produits. 

Le blocus a un effet d’entraînement en Afrique de l’Ouest, les usines et les commerçants ont du mal à importer des matières premières essentielles et doivent utiliser des itinéraires alternatifs pour leurs exportations.

Les restrictions à la frontière interviennent après que le Nigéria et le Bénin aient convenu en juillet de rejoindre la Zone de libre-échange continentale africaine, qui vise une plus grande intégration économique en supprimant les barrières commerciales et les droits de douane sur 90% des produits de base. 

La circulation des marchandises en franchise de droits devrait stimuler les échanges sur le marché de 1,2 milliard de personnes, d’une taille similaire à celle de l’Inde, et d’un produit intérieur brut combiné de 2.500 milliards de dollars.

Les deux pays sont en outre membres de la Cédéao dont la vocation première est de faciliter l’intégration.

Plus de 80% du commerce transfrontalier ouest-africain se fait par route. Le coût financier est énorme et cette situation n’est pas tenable.

Le Bénin est une voie de transit essentielle et les pays de l’hinterland utilisent le port de Cotonou pour les importations.

L’impact se fait sentier au delà du Bénin. Le Togo et le Ghana sont directement affectés

Le Nigeria a décidé ces restrictions pour protéger ses réserves en devises en limitant ses importations. La Banque centrale a limité l’accès aux dollars pour l’importation de plus de 40 articles allant du ciment au savon, tandis que le gouvernement souhaite que le pays le plus peuplé d’Afrique devienne autonome en matière de production d’aliments de base comme le riz.

Republic Of Togo