Il a surpris beaucoup de monde en postant sur sa page facebook un message clair, dénonçant le soutien tacite ou actif de l’hexagone aux régimes autoritaires africains.
Lui c’est Sokey Edorh, artiste plasticien qui s’est fait un nom dans son domaine sur le plan international. « Je ne trinquerai plus avec les puissances néocolonialistes qui encouragent les fraudes électorales en Mauritanie ou ailleurs », écrit-t-il sans concession comme pour dire « trop c’est trop ».
Cette phrase piquante montre que son auteur semble désormais prendre ses distances avec le pays d’Emmanuel Macron bien qu’il soit passé par l’Ecole des Beaux-arts de Paris et de Bordeaux.
Une déclaration choque qu’il assume lorsqu’il insiste pour souligner que « la France est à l’origine et au cœur des problèmes politiques que connait le Togo. Le 13 janvier 1963, c’est la France. L’arrivée d’Eyadema au pouvoir, c’est la France, l’armée ethnocentrique est formée par la France. Les mascarades électorales depuis 1990, c’est la France. La France est partout au Togo. Aller célébrer le 14 juillet à l’ambassade de France, c’est être complice de cette soumission néocoloniale », rapporte letempstg.
Dans cette nouvelle posture, c’est tout naturellement qu’il décline l’invitation de l’Ambassade de France pour la célébration du 14 juillet 2019.
Ce n’est pas la première fois que l’artiste dégaine contre la puissance coloniale. La différence ici est qu’il est allé sans porter de gangs et laisse déborder ses convictions contre la domination, l’exploitation, la mauvaise gouvernance..
Les toiles de ce plasticien de renommée sont exposées un peu partout en Europe et aux Etats-Unis. « Ce plasticien et performeur ne s’éloigne jamais de la critique sociale, où il plante la matrice de son art », ajoute le site d’informations cité plus haut.
A.H.
Source : www.icilome.com