L’ANC exige la libération des détenus dans l’affaire des incendies

0
511

L’Alliance nationale pour le changement (ANC) est actuellement en conférence de presse à son siège à Lomé.

Le parti de Jean-Pierre Fabre saisit l’occasion du 4e anniversaire des incendies des grands marchés de Lomé et de Kara pour exiger le dédommagement des victimes de ces incendies et la libération sans condition des détenus dans cette affaire.

Il n’est un secret pour personne que des militants de l’ANC croupissent encore dans les lieux de détention dans le cadre de cette rocambolesque affaire des incendies des grands marchés de Lomé et de Kara.

Les responsables du parti dénoncent les manœuvres du gouvernement pour réprimer les partis politiques de l’opposition, leurs responsables et militants persécutés dans cette affaire.

« A ce jour, aucune enquête sérieuse et crédible n’a été diligentée pour identifier les causes et situer les responsabilités d’une telle catastrophe », a indiqué Eric Dupuy, Secrétaire national, chargé de la communication à l’ANC.

Et de poursuivre : « Plutôt soucieuse de décapiter l’opposition et de neutraliser la mobilisation populaire, les autorités togolaises se sont empressées d’incriminer sans discernement et d’arrêter plusieurs dirigeants et militants des partis de l’opposition ainsi que des organisations de la société civile ».

Il a ensuite rappelé les souffrances infligées aux personnes (innocentes) arrêtées dans cette nébuleuse.

« Les personnes arrêtées sont torturées et l’une d’entre elles trouve la mort en détention. Aujourd’hui encore, alors que la prétendue instruction est close et qu’aucun procès n’est annoncé, un député et une dizaine de jeunes croupissent toujours en prison. Certains dirigeants et militants, mis en liberté provisoire, sont l’objet d’inculpations arbitraires et placés sous contrôle judiciaire. D’autres sont contraints à l’exil », a rappelé Eric Dupuy.

En plus du dédommagement des victimes ruinées par ces incendies et la libération sans condition de tous les détenus, l’ANC exige la levée des inculpations, le libre retour des exilés, l’ouverture d’une enquête indépendante pour établir la vérité dans cette affaire.

Le parti orange dénonce « la mauvaise foi des pouvoirs publics qui n’hésitent pas à recourir à l’arbitraire, au harcèlement et au chantage, à la violence, à la terreur et aux violations des droits et libertés pour empêcher l’expression du mécontentement populaire ».

Par ailleurs, l’ANC demande au gouvernement d’abandonner sa « politique d’enfumage » et de mettre en oeuvre les réformes politiques et institutionnelles.

I.K

icilome.com