Des chiffres de la phase 2 des indemnisations communiqués la semaine dernière par le HCRRUN (Haut Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale), c’est 7660 victimes de violences de 2005 qui ont été indemnisés sur un total de 22415 victimes à indemniser sur la période de 1958 à 2005, qu’il a touchées par son programme de réparation. S’il en ressort que certaines victimes en plus des enveloppes allant de 420.000 à 2,1 millions de F.CFA, ont eu droit à des soins médicaux, c’est ceux dont l’état de santé leur permettait de se servir de la somme reçue pour se relancer qui nous intéressent. Et ceux qui ont profité des indemnisations symboliques octroyées pour relancer leurs activités, il y en a eu.
On y enregistre dans le secteur de l’agriculture. Ainsi, par exemple, dans les Lacs, un d’entre eux c’est bien le maraicher Michel Edorh. Des dires de l’homme, il est parvenu grâce à la somme reçue « à faire quelque chose. A notre retour du Bénin où nous avons passé pratiquement un an, nous avons tout perdu. Mais l’indemnisation du HCCRUN nous a aidés à relancer notre activité ». Et Komi Hounmadjayi, un autre dans le même cas de poursuivre, « nos tuyaux et nos machines ont été volés. Mais grâce au HCRRUN, aujourd’hui je cultive de la tomate et des oignons sur plus de 2 hectares. C’est vrai que l’indemnisation du HCCRUN n’a pas suffi à tout faire, mais cela nous a permis de recommencer le jardin, même si nous n’arrivons plus à faire la même superficie que nous faisions avant ». C’est ce qu’il a confié à nos confrères de Savoirnews. Et les reconnaissances ne manquent pas. Aussi, cultivateur toujours dans les Lacs et précisément à Aného, Komla Hunkpati n’hésite pas à confier que « le HCCRUN nous a aidés en tant que cultivateurs, mais aussi en tant qu’être humain, parce que je vois l’avenir autrement aujourd’hui ».
Loin d’Aného dans la préfecture de Blitta, c’est bien le chef canton de Timchrou, Essesseni Akossombroussou II, qui retient l’attention. Cette tête couronnée grâce à l’indemnisation reçue, s’est investi dans la mise sur pied d’un champ d’anacardiers, fruit de plus en plus prisée au Togo et dans la sous région ouest-africaine. En tout cas, confiait-t-il, « pour immortaliser mon indemnisation, j’ai fait un champ d’anacarde. L’idée est venue de moi-même. Et au fur et à mesure que j’aurai des productions, je vais tout oublier. Aujourd’hui le HCCRUN a calmé nos esprits ».
C’est bien là aussi, une autre manière parmi tant d’autres, d’immortaliser ce qui hier encore était une douloureuse histoire de la vie d’un être humain tout en regardant le lendemain avec plus d’espoir.
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N.B : Photo Savoirnews
Source : telegramme228.com