La reprise cyclique de l’économie mondiale qui a commencé au milieu de 2016 continue de s’affermir, estime le Fonds monétaire international dans son rapport publié à l’occasion des Assemblées d’automne.
Ces évolutions positives donnent de bonnes raisons de se montrer plus confiant, mais ni les dirigeants, ni les marchés ne doivent se bercer d’illusions. Un examen plus approfondi indique que la reprise mondiale n’est peut-être pas durable : elle ne concerne pas tous les pays, l’inflation demeure souvent inférieure à l’objectif fixé étant donné la faible croissance des salaires, et les perspectives à moyen terme restent décevantes dans beaucoup de parties du monde.
En Afrique subsaharienne, la croissance devrait atteindre 2,6 % en 2017 et 3,4 % en 2018 (ce qui correspond plus ou moins à la prévision d’avril dernier), avec des différences considérables d’un pays à l’autre.
Les risques de dégradation ont augmenté en raison de facteurs idiosyncratiques dans les plus grandes économies de la région et de retards dans la mise en œuvre des ajustements des politiques économiques.
Au-delà du court terme, la croissance devrait s’accélérer progressivement, mais dépasser à peine la croissance de la population, car les besoins considérables d’assainissement pèsent sur les dépenses publiques.
Le Nigéria devrait sortir de la récession de 2016 causée par le bas niveau des prix du pétrole et la perturbation de la production pétrolière.
En 2017, la croissance devrait atteindre 0,8 %, en raison du redressement de la production pétrolière et de la vigueur actuelle du secteur agricole. Cependant, les craintes concernant l’exécution de la politique économique, la segmentation d’un marché des changes qui reste tributaire des interventions de la banque centrale (en dépit de mesures initiales de libéralisation du marché) et les fragilités du système bancaire devraient peser sur l’activité à moyen terme.
En Afrique du Sud, la croissance devrait rester modérée, à 0,7 % en 2017 et à 1,1 % en 2018, malgré des prix à l’exportation de produits de base plus favorables et la vigueur de la production agricole, car la montée de l’incertitude politique sape la confiance des consommateurs et des chefs d’entreprise.
En Angola, la croissance en 2017 a été révisée à la hausse, à 1,5 % (1,3 % en avril), parce qu’une révision à la baisse de la production pétrolière en 2016 a amplifié le rebond attendu.
Les perspectives des pays importateurs de carburants sont généralement meilleures, avec une croissance globale de 3,9 % en 2017, puis de 4,4 % en 2018.
La croissance au Togo devrait être supérieur à 5%.
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