La ville de Sokodé : Un orphelinat assiégé

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La ville de Sokodé, 19 aout 2017, il est 08 heures. De rouge vêtues, les populations affluent vers différents points de ralliement. Tout comme Lomé, Anié, Kara et Bafilo, le PNP, Parti National Panafricain, a donné rendez-vous à ses membres, partisans et admirateurs. Le parti a brandi des revendications toutes légitimes. Les démarches administratives ont été faites, mais l’autorité politique, qui a conditionné la lutte politique de façon à permettre à une race de garder le pouvoir éternellement, impose son itinéraire. Le régime en place aurait bien aimé dire non aux manifestations. Pour se trouver un argument, il impose manu militari un itinéraire qu’il savait impossible au PNP. Entre intimidations et menaces, les membres du parti du cheval se mobilisent. Si la marche a été empêchée au point de ralliement dans la capitale, elle a fini par se tenir malgré un impressionnant dispositif militaro-policier. N’empêche, que la démocratie du plus fort s’est arrangé à ce que les choses se terminent par une répression sans précédent avec de morts et d’importants blessés sans oublier les arrestations.
 
A Anié, les manifestants n’ont pas eu le temps de commencer, ils ont tout simplement été dispersé, leurs banderoles déchirées, le tout sur fond d’arrestations. A Bafilo, tout s’est passé sans grande résistance. Kara aussi connaîtra les moments chauds de la contestation nationale. Il faut dire, entre-temps que, Dapaong et Mango se sont invités dans la rue aux couleurs du PNP malgré que rien n’ait été prévu.
 
A Sokodé, tout comme dans les autres villes, fidèles aux principes du parti, ce sont les mains nues que les manifestants sont sortis pour dire non à un classe politique qui avilit les Togolais sans distinction d’ethnie ni de confession. Pour une mobilisation nationale, s’en était une, mais rien ne laissait présager la violence qui s’en suivra. Le jour sera d’autant plus historique que, que ce soit à Berlin, à New York, en Italie au Nigeria, au Ghana et au Gabon, jamais les Togolais n’ont pris d’assaut les rues pour exprimer un mécontentement.
 
Si au Gabon l’autre fils à Papa s’est arrangé à étouffer la manif, partout, tout s’est bien passé. Les observateurs sont unanimes que jamais dans l’histoire, un opposant africain n’a autant mobilisé le même jour. Mais au pays, ceux qui savent décrypter le message politique voyaient venir la machine à répression. Oui, ceci, depuis que le ministre Yark Damhane, du haut de ses propos du genre « c’est quoi le PNP, on a vu des partis politiques avant le PNP » a semblé avoir planté le décor. Policiers, gendarmes, militaires, tout un arsenal a été mobilisé pour faire barrière à un droit politique constitutionnel.
 
La répression sera des plus violentes avec mort d’hommes, des blessés civiles que militaires et des dégâts matériels dont un commissariat en flamme. L’autorité politique a-t-elle atteint son objectif en invitant la brutalité militaire dans une manifestation pacifique ? Difficile de répondre, ce qui est sûr est que des centaines de tricots-PNP ont été confectionné pour habiller des forces de l’ordre. A quelle fin ? Mystère. Sur la base de témoignages, cette situation a été dénoncée par l’Etat-major du PNP. Ces méthodes sont d’ailleurs atypiques à toute dictature. Alors, ces infiltrations des marches de l’opposition ne surprennent personne. De l’UFC à l’ANC, les leaders en savent quelque chose quand on sait que, plusieurs fois, des forces de l’ordre se faisant passer pour des manifestants, ont été pris portant parfois des armes ou autres ‘’outils de travail’’, dans les manifestations. Certains ont échappé de près au lynchage grâce à la vigilance de l’encadrement.
 
Du moment où des forces de l’ordre ont été habillées en PNP pour manifester, quel rôle ce beau monde a joué dans le caractère violent de la journée, difficile de répondre. La violence, sous quelque forme qu’elle se présente est à condamner. C’est à juste titre que le PNP étant conscient du fait que la force ne se trouve pas dans l’usage de la violence mais dans le nombre, a mis des années pour sensibiliser ses membres à la non-violence. Un commissariat brûlé dans les manifestations, c’est à condamner, mais ce n’est pas une première au Togo; des forces de l’ordre pris à parti par des manifestants eux aussi pris en étaux entre des balles réelles et des gaz lacrymogènes, c’est condamnable mais ce n’est pas une première au Togo; tout ce qui s’est passé à Sokodé de nature à fragiliser la paix sociale, que ce soit de la force publique ou des manifestants, est à fustiger mais ce n’est pas une nouvelle expérience dans la difficile marche vers l’obtention d’un État de droit.
 
Ce qu’il y a de nouveau, ce sont les représailles post-marche
 
Tout porte à croire qu’il existait un plan de nettoyage de la ville de Sokodé et que cette marche ne fut qu’une aubaine pour que le système cinquantenaire exécute son plan. Oui, c’est vraiment une violation inédite des droits humains qui est en cours à Sokodé. Depuis le 19 août, Sokodé est devenue une ville assiégée. La violence militaire et le calme précaire cohabitent en dents de scie. Un impressionnant dispositif militaire joue bien le rôle, et les stigmates sont encore visibles à tous les niveaux. C’est de maison en maison que les forces de l’ordre passent pour des perquisitions qui ne se contentent pas, pour molester, récupérer tout ce qui peut véhiculer un message politique du PNP y compris les téléphones mobiles. C’est devant des vieux impuissants que leurs enfants, les jeunes principalement, sont pris à partie, c’est la terreur. Ça se calme et ça reprend, à tout moment, un quartier peut accueillir une descente militaire, maisons encerclées et passées au peigne fin, c’est le quotidien des habitants. Toute la ville vit sous une peur-panique. La plupart des jeunes sont rentrés au Maquis.
 
La ville de Sokodé n’a pas fini de pleurer ses morts. « Chasse à l´homme, rafles sauvages de jeunes, bastonnades même dans des domiciles privés, les mosquées, patrouilles menaçantes de jour et de nuit opérées par des commandos barbus, qui n´hésitent pas à interpeller, à bastonner ou à arrêter toute personne habillée en rouge ». Les camps militaires sont créés partout pour alimenter de telles répressions. Pour sa survie, la dictature en place a militarisé le territoire depuis quelques années, et c’est le moment pour mettre à contribution les différents camps créés çà et là. A Sokodé, le camp Gouni est le plus proche sans oublier les éléments de Kara. Depuis que les guerres d’occupation sont révolues, avec les régimes hostiles au changement, les camps militaires semblent être juste des renforts pour la répression policière. A sokodé, on réprime dans toutes les dimensions ce qui est pourtant un droit constitutionnel dans une République normale.
 
Pour un régime cinquantenaire avec un président qui considère son pouvoir politique comme une partie du testament de son père et use, du coup, de tous les moyens pour conserver ce pouvoir politique, il y a pas grande surprise. Inutile de vous rappeler que, pour conserver ce qui est devenu patrimoine de la famille, des centaines de Togolais ont perdu la vie pour que le pouvoir politique actuel transite du père en fils. 12 ans après, la réalité est que le pouvoir commence même par ne plus être une affaire de famille Gnassingbé. De loin on voit cette famille comme une forêt, mais de plus près, c’est une autre réalité. Il va falloir désormais reposer le débat pour voir si c’est réellement une famille qui gère le pouvoir politique ou alors un individu et son cercle.
 
On ne parle que des Gnassingbé qui croupissent dans les geôles depuis 8 ans, mais en réalité, même libres, beaucoup de Gnassingbé portent chacun sa croix. Ce que les Togolais ne savent pas est qu’il existe des Gnassingbé qui ont présentement mis leurs locaux en vente pour quitter le pays. Non pas pour la peur d’un quelconque changement, mais parce que ça ne va pas pour eux aussi, comme vous et moi. Nous en connaissons qui ont reçu de sévères redressements fiscaux pour leurs activités et quand ils approchent ceux qui sont sensés les écouter, « moi je ne mets pas ma main dans les affaires de l’OTR ». Le débat commence donc par sortir du patrimoine des Gnassingbé, car rien n’est rose avec eux aussi. Le patronyme commence par être utilisé comme un outil d’escroquerie politique où on parle des Gnassingbé sans les Gnassingbé et parfois contre les Gnassingbé. Il en est de même pour les Kabyè. C’est d’ailleurs pour ces raisons que ceux qui déplacent le débat vers l’ethnie ne prospèreront pas. C’est une affaire d’un petit cercle qui a apprivoisé la force publique et l’argent pour alimenter quelques officiers afin d’imposer peur et respect aux 7 millions d’âmes sans distinction. S’il faille réduire toute une ville en cendre pour que l’héritage reste dans le giron de ceux qui ont le droit de vie et de mort sur les autres, le prince le fera. Le pouvoir, le pouvoir encore le pouvoir, Faure Gnassingbé y tient et aucun sacrifice n’est trop lâche pour le conserver.
 
La face hideuse d’un système
 
Avec ce tour d’horizon, la surprise n’est donc pas grande. Si surprise il y a, elle émane des cadres politiques, autorités coutumières et religieuses de la localité. Si le bonheur est contagieux, le malheur est tout aussi contagieux. Après de longues années de fidèles services à un régime, les cadres de la localité semblent être contaminés par le côté pervers de la dictature. Autrement, il serait difficile de comprendre le mutisme des portes-flambeaux de Sokodé auprès du pouvoir centrale. Aucun cadre ne peut dire qu’il n’est au courant de ce qui ce passe à Sokodé, mais ils ont choisi le silence, si ce n’est l’indifférence. Sont-ils à accuser ou à plaindre du moment où le mutisme devant l’injustice est le seul choix quand on s’invite à la table d’un système compromis par la durée. Dans un tel environnement, on accepte donc les conditions les plus abjectes.
 
Néanmoins, nous continuons à croire que le Togo est une République et non une monarchie. A ce titre, il dispose d’une constitution qui reconnaît aux citoyens le droit de manifester comme un outil d’expression politique. Le Togo se revendique aussi un État démocratique. Quand on se fait passer pour une démocratie, cela véhicule des contraintes, entre autres, l’obligation au pouvoir établi de supporter les manifestations publiques en prenant les dispositions pour qu’elles se tiennent. Le PNP existe parce que le pluralisme politique est accepté par le choix politique que le Togo a fait. Ce n’est donc pas la première formation politique qui exerce ses activités dans cette ville, moins encore au Togo. Que ce soit à Lomé, Sokodé ou les autres villes, ce n’est pas la première fois que les manifestations publiques font usage des itinéraires incriminés. Même au temps de la dictature du père avec le PDR, Parti Démocratique pour le Renouveau de Zarifou Ayéva, les écarts de comportements enregistrés dans les manifestations n’ont déchainé une réplique aussi disproportionnée contre une ville.
 
Ce 19 août, ce n’est pas seulement à Sokodé qu’il y a eu des manifestations, il y en a eu dans quatre autres villes. Mais aucune ville ne continue à être autant torturer au point de vivre sous un état de terreur de cette envergure, les cadres, s’ils existent, observent. Chacun veut sauvegarder sa place au tour de la table. Personne n’a le courage de dire, « La force doit appartenir au droit d’accord, mais ce qui se passe chez moi sort de l’entendement ». A tout moment, on peut, fort de la force publique, faire des populations ce qu’on veut. La ville se rend désormais compte qu’elle n’est en réalité pas différente d’un grand orphelinat à ciel ouvert. Personne pour lever un petit doit et dire, « rien ne mérite ce que vit ma population ».
 
Quand les cadres de la localité sillonnent cette préfecture pour vendre les idéaux du RPT-UNIR, l’argument qu’ils brandissent est que, « Rien n’est plus comme avant ». Contrairement au père, le fils fait confiance aux cadres de la région qui se voient, de plus en plus, responsabilisés. Si on peut, sous réserve, créditer cette assertion, au regard des dernières actualités, est-ce à dire que ces nominations et autres sont faites pour que les cadres ainsi nommés sacrifient leurs populations le moment venu ? En politique, quand quelqu’un vous fait confiance, c’est que vous devez être sincère envers lui et lui dire des vérités. Quelle vérité les cadres disent-ils à Faure Gnassingbé présentement ? Les cadres du chef-lieu de Tchaoudjo sont-ils nommés pour qu’on puisse acheter leur silence au besoin ? Certains de ces cadres comme Agadazi et sa bande sont déjà tombés au marché. Le Sieur Agadazi est aujourd’hui pour SOKODE, ce que le commandant Lawani ou Tchassama furent hier. Rien n’arrête leur volonté à imposer l’idéologie de la monarchie par la force à leurs frères. Ils sont libres de leurs choix, on les comprend aussi. Ce n’est pas d’eux que nous parlons ici.
 
Mais il y a des fils en qui les populations continuaient à placer de l’espoir, à compter sur eux, que deviennent-ils ?
 
Un adage dit : « Qui se lie d’amitié avec un singe, n’abandonne pas sa massue sur un arbre ». Mais, puisque c’est l’exception qui fait la règle, à Sokodé, cet adage ne marche pas.
 
Depuis l’épisode de Kpariyo, certains comme Foli-Bazi ont, sans langue de bois, affichés leur volonté à défendre pour leur peuple le peu de dignité qu’il leur restait. Depuis, il est observé comme du lait sur le feu, pire, il est soupçonné de connivence avec le PNP dont il serait une des mains qui financent. Cette situation est-elle assez pour qu’il abdique à défendre les siens alors qu’ on le sait habitué à l’adversité dans sa volonté de rendre service à sa base politique?
 
Séyi Memene, voici une autre figure. Depuis la chefferie controversée de Lama-Tessi à sa calomnie par Agadazi devant Faure pour revenir aux pressions consécutives au PNP, il démontre qu’un éléphant, à un certain âge retourne à la forêt natale. Le Gal Memene est considéré comme la turbine qui fait tourner le PNP. Pour son âge, cette pression morale semble déjà trop pour qu’il en ajoute ? Le constat est que le grand arbre de la communauté observe.
 
Une autre race assez intégrée à sa communauté donner la voie et limiter les dégâts : le colonel Ouro-Bang’na. Autant que Foli-Bazi, lui aussi a su s’imposer dans son peuple et sait se faire écouter. Mais est-il limité par la réserve militaire ou alors par le fait que dès les premiers moments on lui attribue un prétendu financement du PNP, il a préféré se cacher derrière son béret? D’ailleurs, l’officier a reçu des balles à Johannesburg et il est passé à côté du pire dans des conditions hautement suspectes au moment où on le disait financier du parti du cheval. Avec cet accident, ceci signifie-t-il cela ? Lui aussi observe, même si les dernières actualités proches du prince ont prouvé qu’aucun cadre de Tchaoudjo ne finance le PNP.
 
Depuis que ce nouveau climat a assombri le ciel à Sokodé, ont-ils été d’une manière ou d’une autre tapés sur les doigts au point qu’ils ne peuvent pas lever le pouce? Apparemment, de toute évidence, le constat est que, leur silence reste le dénominateur commun. Présentement, certains cadres ne peuvent même pas se rendre à Tchaoudjo. Et tout récemment, le déplacement du ministre Agadazi pour parler aux populations a dû être annulé parce que des chefs ont alerté le préfet du fait qu’il y a aucune garantie pour sa sécurité. N’empêche, il continue par en exister qui peuvent se rendre à Sokodé sans être inquiétés. Le cas du commissaire Adoyi qui était tout récemment avec une délégation pour tenter de colmater les brèches sur le terrain avant d’être obligée de revenir à Lomé sans grand résultat du fait de l’indifférence des populations et l’adversité des rares qui s’invitent aux rencontres.
 
Tout ce monde observe, personne ne veut que la population utilise sa bouche pour manger le piment. Sur le terrain, à la manière dont les vainqueurs imposent une nouvelle vie à une population vaincue, l’armée continue les exactions, elle ramasse les engins à deux roues, aussi bien dans les rues que les maisons sous prétexte d’un contrôle de pièces.
 
Après les cadres, l’autre surprise vient des chefs traditionnels. Eux aussi, sont en train de donner la preuve qu’ils ne sont qu’un outil au service d’une dictature. Si les cadres sont conditionnés par leurs postes et pécules, les chefs le sont par leurs couronnes, si couronne, ils en ont. Le courage avec lequel ils ont défendu leur peuple dans l’affaire de Kpariyo ne sera que de courte durée. Malgré que certains d’entre eux s’obligent à suivre les militaires dans leurs bases pour les réprimander suite à certaines barbaries, ils sont incapables de prendre une position collective officielle pour défendre, non pas l’intérêt mais la survie de leurs populations, juste en disant « trop c’est trop ». Les chefs spirituels, eux, ils n’existent que de nom. Tout comme l’imam central qui ne peut rien dire, le Malouwa-Ouro aussi observe, « Politique quand tu nous assujettis ».
 
Ce qui se passe à Sokodé n’est que la face cachée d’un système qui a déshumanisé les relations humaines au nom de l’instinct de conservation d’une famille politique. A moins de nous confirmer que les élections ne sont qu’une farce, les élus RPT-UNIR sont censés représenter les deux tiers de la population ; la ville revendique deux députés UNIR contre un de l’opposition. Les mêmes populations qui vivent le martyre sous la bénédiction du silence complice des élus, un silence d’ailleurs précieux au régime. La tragi-comédie qui se joue avec cette ville coloniale est d’autant plus triste que, quand la barque prend l’eau, ce sont les cadres de cette bourgade qui jouent des rôles hautement risqués. Intitule de vous rappeler que, quand Akila Boko a démissionné du ministère de l’intérieur dans des moments critiques pour s’exiler, ces Foli-Bazi qui a achevé le boulot. Le Gal Memene, lui n’est plus à présenter dans des opérations de sauvetage. Et puisqu’aujourd’hui les réalités ne sont plus les mêmes, leurs populations doivent faire les frais. Voilà ce que ça coûte quand on prend des chefs d’État pour des petits dieux à qui on ne déconseille rien, des chefs d’État pour qui on est prêt à marchander son silence, son zèle ou sa méchanceté parce qu’on est arrivé à le considéré comme investi d’un ordre divin.
 
Et la consigne est donnée pour qu’une race d’Imams, comme celui de Totsi à Lomé l’a brillamment fait le jour de fête, continue à présenter monsieur Faure comme tel, un représentant de Dieu. L’imam de Totshi l’a fait aussi dans son serment de vendredi d’avant la Tabaski. Quand l’armée de la Fratrie aura imposé une paix de cimetière à Sokodé, elle ira à Kara, après Mango, et que sais-je encore. Il faut réduire au silence les localités qui refusent de chanter et de danser pour ceux qui ont avili le patrimoine collectif. Aux Chefs traditionnels, responsables religieux, cadres et aux élus RPT-UNIR de Tchaoudjo, notre Rédaction souhaite bonne Tabaski par ce refrain de Desmond Tutu « En période d’injustice, se taire, c’est choisir le camp de l’oppresseur».
 
En attendant que nous aussi on règle notre cas, parce qu’on dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas, bon à suivre.
 
Abi-Alfa
 
Source : Le Rendez-vous N°315 du 04 septembre 2017
 

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