Suite aux sanctions infligées ces derniers temps aux journaux par la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication, plusieurs organisations de presse ont eu, ce mardi 9 février 2021, une rencontre d’échanges avec les responsables de l’institution sur les fondements déontologiques et éthiques du journalisme.
Selon les propos du président de l’institution de régulation des médias, M. Pitalounani Telou, la récréation est terminée.
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« Nous devons reconnaître que notre profession va mal, elle est en crise. La récréation est terminée. Certains journalistes doivent cesser de se considérer comme des intouchables qui ont le droit de piétiner impunément les règles du métier », a-t-il lancé à l’endroit des responsables des organisations de presse présents à la rencontre.
« Nous sommes inquiets parce que nous avons constaté que depuis la dépénalisation des délits de presse, il y a un laisser-aller qui s’est installé dans la profession. Nous avons constaté que certains journalistes sont devenus des intouchables, des activistes politiques, qui diffusent de fausses nouvelles ou qui les inventent tout simplement. Aucun respect des règles de déontologie et d’éthique de notre profession. Tout se passe comme si le journaliste était au-dessus de toutes les lois dans ce pays. Ce n’est pas normal qu’une certaine catégorie de journalistes se croit tout permis dans ce pays », a-t-il poursuivi.
Le président de la HAAC n’y est pas allé de main morte pour sermonner ces responsables d’organisations de presse, leur reprochant qu’ils ne font pas leur travail.
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« Ce n’est pas la peine de venir tout le temps ici pour nous dire que vous n’êtes pas contents. Nous aussi, nous ne sommes pas contents de vous, parce que vous ne faites pas votre travail. Si vous le faisiez, je pense que nous ne serions pas à ce niveau. Vous ne pouvez pas seulement penser que la HAAC doit seulement protéger la liberté de la presse et laisser l’autre côté », a-t-il pesté.
La presse togolaise est plus qu’en danger. A cette allure comme l’ont déjà dit certains observateurs, il ne restera qu’au Togo des médias qui caressent le pouvoir dans le sens des poils. Et ce n’est pas du tout de bon augure pour un Etat qui se veut un Etat de droit.
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Source : Togoweb.net