Brouille avec Agbéyomé: Fabre n’a pas encore digéré les punchs de Mgr Kpodzro

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La Dynamique Monseigneur Kpodzro semble avoir trouvé un allié dans le boycott des travaux de la Concertation Nationale entre Acteurs Politiques (CNAP) dans le cadre de l’organisation des élections régionales.

Le Comité d’Action pour le Renouveau a dans un courrier adressé au ministre de l’administration annoncé son retrait des discussions de la CNAP. Le parti de Me Agboyibo rejoint ainsi la DMK qui aux premières heures des discussions pour l’organisation des régionales a refusé de se retrouver autour de la table.

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Derrière le boycott des travaux de la CNAP par le CAR tout comme la DMK se cache certainement quelque chose. Tout le monde sait que depuis la disparition de Me Yawovi Agboyibo, les activités du CAR sont en berne. Une personnalité de ce parti peut-elle être aussi influente que feu Me Agboyibo ? En tout cas ce qui est certain, le CAR est en train de chercher ses répères. Beaucoup de cadres du parti sont partis avec Me Apevon pour créer Les FDR. Me Agboyibo était le seul à diriger son parti, les autres ne sont que des sous-fifres.

Puisque le parti est en perte de vitesse, il fallait trouver une situation pour se faire entendre et montrer que malgré la disparition de l’âme de ce parti, la relève est là. C’est l’effet que les responsables actuels voudraient faire à la lecture de cette position du CAR. Ce parti veut clairement se rapprocher de la DMK, c’est pourquoi cette dernière n’a pas manqué de saluer le départ du CAR de la CNAP. Elle a très félicité le CAR au cours d’une conférence de presse.

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Pour la DMK, le CAR a fait un choix lucide en adoptant cette position parce « Les velléités de banalisation et de déni de la crise post-électorale qu’affiche le régime de fait à Lomé, soutenu par certains acteurs de la classe politique, sont un leurre et une grave faute politique et une méprise de la volonté populaire », peut-on lire dans la déclaration liminaire.

Avec cette position de la DMK on comprend aisément qu’il y a une alliance en gestation entre ce regroupement et le parti de Me Agboyibo. Ce que Agboyibo lui-même n’allait jamais accepte rs’il était en vie. Avec lui, le CAR aimait garder toujours son autonomie, sans être influencé par un regroupement de partis soit-il. Maintenant, qu’est-ce chose dans la démarche du gouvernement qui fonce vers l’organisation des régionales ? Et puis, les autres partis comme l’ANC, l’UFC, Les FDR, le NET, le MCD, la CPP sont dans la CNAP et travaillent avec le gouvernement pour la tenue des élections.

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Dans ce cas de figure est-ce que la DMK et le CAR pourront arrêter le processus en cours ? La réponse est clairement négative parce que malgré l’appel de la DMK aux autres partis de l’opposition au sein de la concertation à rejoindre le mouvement de boycott,  l’ANC ne bougera pas. L’ANC n’a pas encore pardonné la DMK ce qu’elle lui fait lors de la présidentielle du 22 février. Le parti aux couleurs orange estime que la DMK est à l’origine de sa débâcle lors du scrutin et donc toute tentative pour faire aligner le parti de Jean-Pierre Fabre sur sa position sera un échec.

Voilà pourquoi les partisans de boycott des travaux de la CNAP doivent être très prudents. Souvent l’opposition togolaise ne sait pas faire des calculs politiques. Elle mise souvent dans le vide opposition est en train d’avancer avec le pouvoir, c’est en ce moment que certains s’amusent à poser des préalables pour participer à des discussions. Quand le CAR et la DMK ouvriront les yeux, il sera trop tard.

Par cette position l’on peut conclure que la DMK et le CAR ne souhaitent pas aller aux élections régionales si les travaux de la CNAP aboutissaient effectivement à ces échéances. Sinon il sera absurde pour ces alliés de présenter des candidats dans des élections dont ils n’ont pas participé à poser les bases de l’organisation. Ces genres de stratégies, ne se payent pas, l’opposition le sait.

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La preuve, les législatives de 2018 ont été boycottées par la plupart des partis de l’opposition, cela n’a pas empêché le gouvernement d’organiser ce rendez-vous électoral. Aujourd’hui les députés issus de ces élections législatives siègent au parlement et décident pour tous les Togolais. Malgré le boycott de l’opposition, le scrutin a eu lieu même si beaucoup de leaders de l’opposition estiment que ce sont des ‘’députés nommés’’.

 Ceux-ci sont bien en place pour un mandat de 6 ans. Voilà des situations qui devraient faire réfléchir l’opposition mais halas, elle ne voit que le bout de son nez. A chaque fois ce sont les mêmes chansons et elle ne change pas de stratégies. Beaucoup de partis de l’opposition ont boycotté les élections législatives, ils sont allés aux élections locales, ils ont été battus, maintenant qu’il faut s’organiser pour avoir beaucoup de conseillers régionaux, certains veulent encore briller par leur absence. Si certains se plaisent dans ces calculs mesquins, c’est tant mieux.

Echos du Pays No 403

Source : Togoweb.net