La LTDE, nouvelle version, pose de nouvelles revendications

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La LTDE, nouvelle version, pose de nouvelles revendications

N’entre plus sur le campus de l’Université de Lomé (UL) en cours de rénovation qui veut. Interdiction est faite aux taxis-motos d’y entrer, le contrôle des cartes aux entrées de l’université est devenu la règle. A cela, s’ajoutent pour les étudiants, une limitation du nombre de crédits à choisir, la restriction des libertés de réunion sur le campus et une augmentation des frais d’inscription au Master et au Doctorat.

Pour la Ligue togolaise des droits des étudiants (LTDE) devenue depuis le 28 octobre dernier à la suite d’une Assemblée générale Ligue togolaise des droits des élèves et étudiants (LTDE), il s’agit là de mesures « suicidaires », « arbitraires » et « génocidaires ».

En conférence de presse ce samedi en l’absence de Foly Satchivi, le président national, l’association estudiantine a réitéré sa volonté et son engagement à se battre « inlassablement » aux côtés des étudiants pour l’amélioration de leurs conditions de vie et contre toutes ces mesures « drastiques ».

« Nous ne savons pas l’intention qui sous-tend la mesure interdisant l’entrée des taxis-motos au campus. Nous pouvons saluer cette mesure, si et seulement si les autorités universitaires avaient mis à la disposition des étudiants des bus pour rallier les différents points et amphis. Un étudiant qui se promène à pied du campus sud au campus nord, à la recherche de place pour suivre ses cours, sera fatigué avant même d’entrer en amphi », a déploré Michel Kakanyo, secrétaire à la communication de la LTDE.

Au-delà de cette protestation et forte de ce que seuls 20% de ses revendications de l’année écoulée ont été pris en compte, la ligue pose sur la table de nouvelles revendications à deux (2) niveaux.

Sur le plan universitaire, la LTDE demande l’augmentation des tranches à raison de 20.000 francs CFA par mois pour les allocataires et de 30.000 par mois pour les boursiers. Il faut supprimer les critères d’octroi des tranches qui, estiment les responsables de cette association estudiantine, « empêchent la plupart des étudiants de bénéficier de ces tranches ». La ligue exige aussi la restauration de la prime de rentrée pour les étudiants.

Toujours sur ce plan, il faut aussi compter avec les anciennes revendications que sont la reprogrammation de toutes les unités d’enseignement, l’installation de Wi-Fi dans toutes les salles et amphis et la dissolution du corps de la police universitaire en lieu et place de laquelle il faut mettre des vigiles en signe de respect aux franchises.

Sur le plan scolaire, la LTDE demande la suppression du BAC 1 et des cotisations parentales, la suppression des écolages de 50%, conformément aux prescriptions de l’article 35 de la Constitution togolaise, l’installation de ventilateurs dans les classes, l’installation de Wi-Fi dans les lycées et collèges et le versement aux lycéens d’une bourse mensuelle de 5.000 francs CFA mensuels pour leur permettre de faire face aux problèmes de photocopie, d’impression, de documents et de restauration entre autres.

La LTDE pense aussi qu’il faut augmenter le budget alloué à l’éducation à 20% du budget général de l’Etat, suivant les recommandations de l’UNESCO.

« Nous demandons aux étudiants et aux élèves de commencer par s’organiser en comités de lutte et de se tenir prêts pour les divers mots d’ordre à venir », a lancé le secrétaire à la communication de la LTDE.

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