La loi Bodjona à nouveau passée à la tronçonneuse par Payadowa Boukpessi

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La grande interrogation qui revient à la lecture des diverses manifestations aussi bien de l’opposition que des organisations de défense des droits de l’homme ou autres associations est de savoir si la Loi Bodjona a-t-il encore droit d’être citée comme loi régentant l’organisation des manifestations publiques au Togo. Dernière de cette interdiction, c’est celle opposée par le ministre de l’Administration territoriale, Payadowa Boukpessi, à la manifestation que le MMLK (Mouvement Martin Luther King) projetait organiser ce Jeudi 25 Juillet 2019 devant le ministère de la Sécurité contre les braquages dont les Togolais sont victimes depuis l’année dernière et qui connait une recrudescence ces dernier mois.

« Alors que la loi donne à l’autorité un délai de 72 heures avant le jour de la manifestation ou de la réunion pour l’interdire ou l’accepter avec des motifs convaincants et raisonnables, il est souvent constaté que les autorités Togolaises attendent la veille pour notifier surtout leur refus bafouant ainsi les règles démocratiques comme il en est ainsi pour la présente MANIFESTATION du Mouvement Martin Luther King », c’est ce que relève ce mouvement dirigé par l’élu local, Pasteur Edoh Komi Le MMLK dit exprimer toute « sa consternation et son indignation face au refus récurent des manifestations et appelle les autorités Togolaises à s’ouvrir aux fondamentaux de la démocratie et de l’état de droit ». Voici le communiqué du mouvement…

MMLK / INTERDICTION DES MANIFESTATIONS AU TOGO : JUSQU’OÙ IRONT NOS AMIS AU POUVOIR DANS LA VIOLATION DES TEXTES ET DES LOIS DE LA RÉPUBLIQUE ?

La loi du 16 mai 2011dite « LOI BODJONA » relative aux conditions d’exercice des manifestations et des réunions sur les voies publiques, a du plomb dans l’aile. Pour cause, sa violation systématique par les dirigeants et le refus de ces derniers de s’y conformer. La liste des manifestations interdites non motivées s’allonge tristement et celle du Mouvement Martin Luther King prévue pour le 25 juillet 2019 contre les braquages en est une sur la décision arbitraire du ministre en charge.

Curieusement, tout ceci se fait dans le non respect des dispositions légales qui régissent les manifestations. Alors que la loi donne à l’autorité un délai de 72 heures avant le jour de la manifestation ou de la réunion pour l’interdire ou l’accepter avec des motifs convaincants et raisonnables, il est souvent constaté que les autorités Togolaises attendent la veille pour notifier surtout leur refus bafouant ainsi les règles démocratiques comme il en est ainsi pour la présente MANIFESTATION du Mouvement Martin Luther King.

La démocratie et l’état de droit ne sauraient être construits sans une véritable liberté de réunions et de manifestations. Sans cela, tout est saupoudrage et tétraplégie démocratique et le Togo excelle dans cette posture.

Le MMLK exprime sa consternation et son indignation face au refus récurent des manifestations et appelle les autorités Togolaises à s’ouvrir aux fondamentaux de la démocratie et de l’état de droit.

Lomé, le 24 juillet 2019

Mouvement Martin Luther King – La voix des sans voix .

Source : telegramme228.com