La justice togolaise est loin de tourner le dos aux mauvaises habitudes que nous dénonçons régulièrement dans nos colonnes. Alors que cette institution devrait être le dernier rempart pour les populations, elle se retrouve malheureusement comme un instrument de règlement de compte dans les mains des plus forts. Les juges parfois cèdent aux pressions extérieures (soit par peur de représailles ou contre espèces sonnantes et trébuchantes) pour maintenir de présumés innocents dans les geôles. Aujourd’hui, nous allons évoquer le cas d’un compatriote écroué suite à des manœuvres d’un réseau dont un officier des FAT, qui use de son influence pour le maintenir en détention malgré son état de santé fragile.
Depuis presqu’un an, un compatriote dont nous préférons taire le nom pour le moment, a eu un différend avec un Colonel des FAT et un cadre de la CEB. L’homme est le Directeur général d’une organisation éducative internationale travaillant depuis 2006 dans la facilitation de l’obtention des visas étudiants pour les jeunes africains désireux de poursuivre leurs études dans les pays occidentaux. Seulement, il y a eu un différend entre le consultant et l’officier des FAT sur un dossier pourtant bien réussi par le DG actuellement en prison, selon nos informations. Mais il se fait que cet officier a pris sur lui de séquestrer sa victime avant de l’amener dans un commissariat où il passa plus de 5 jours menotté.
Selon les informations, le haut gradé des FAT en tenue militaire a, le 26 décembre 2018 intimidé le consultant international dans son bureau à l’aide d’une arme à feu, puis l’a aspergé de gaz lacrymogène afin de l’obliger à lui produire une décharge de reconnaissance de remise de fonds. Il aurait accompli cette basse besogne sans aucune convocation, ni soit-transmis, ni mandat d’arrêt. Il finira par obtenir le document sous tortures. Aujourd’hui, la victime l’accuse de cacher le document à la justice, mettant uniquement en avant le faux engagement daté du « 28 décembre 2019 » obtenu aussi après les 5 jours de tortures. La victime se plaint également d’une extorsion de fonds de plus de 5 000 000 de CFA plus deux documents fonciers originaux. Tout ceci n’apparaissant pas dans le procès-verbal établi pourtant dans ce commissariat.
Il se fait que les plaignants étant des haut placés, ont usé de tous les moyens pour faire condamner le compatriote par le « jugement 968/19 ». Ce jugement a miraculeusement omis dans son prononcé les éléments sus évoqués et s’est fondé sur de fausses conclusions injustifiées jusqu’alors. La cour d’appel, depuis la première audience, qui a vu cet officier FAT refuser de comparaître, avec le responsable de la CEB et autres ne parvient pas à délibérer pour dire le droit.
Ces personnalités, de par leurs manœuvres, ont induit en erreur une organisation suisse à laquelle le consultant est lié depuis 2006 en lui écrivant par e-mails interposés aux fins de discréditer le consultant, chose que l’organisme suisse a découverte avec stupéfaction, selon nos informations.
Les proches du détenu dénoncent un acharnement puisque pour eux, le dossier (N°103) est vide. Actuellement, le dossier est en appel, et chose extraordinaire, chaque fois qu’il devrait être enrôlé, son nom disparaît curieusement sur la fiche des audiences. Cette situation fait dire aux proches qu’il y a des mains obscures bien connues qui manœuvrent pour garder le consultant en prison, surtout que ce dernier est dans un état critique depuis quelque temps.
Nous y reviendrons…
Pierre C
Source : Liberté
27Avril.com