La jeunesse de la CDPA s’indigne des violences exercées contre les étudiants de l’Université de Lomé

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C’est à travers un communiqué dont voici la teneur.

Communiqué du Conseil national de la jeunesse de la CDPA

Aussi brutale et violente que soit une répression, elle ne pourra faire taire la voix de la justice et de la liberté ; l’histoire récente du Togo l’a démontré…

Le conseil national de la jeunesse de la CDPA a observé ce mercredi 14 juin 2017 que la machine de répression policière au service du système RPT/UNIR a encore frappé ; mais cette fois, elle a sévi dans un temple du savoir, l’université de Lomé et à la demande de ceux qui dirigent cette institution ayant sa tête un juriste de haut niveau. Ceux-ci n’ont pas compris que la répression n’a pour effet que d’affermir la volonté de lutte de ceux contre qui elle s’exerce et de cimenter leur solidarité.

C’est aberrant et à la fois révoltant de voir le campus de l’université de Lomé, un espace authentique d’expression démocratique devenir à la demande d’éminents intellectuels, un champ d’affrontement où des étudiants sont poursuivis, bastonnés et humiliés par des policiers. Des étudiants blessés et certains embastillés constitue le triste bilan de cette répression sauvage.

Le conseil national de la jeunesse de la CDPA condamne sans réserve cette énième intervention des forces de l’ordre dans cet espace frappé de franchise, d’une part, et cet usage excessif de la force sur des étudiants dont le seul crime est de réclamer l’amélioration de leurs conditions d’études. Il souhaite un prompt rétablissement à ceux qui sont blessés dans leur chair et beaucoup de courage à ceux qui sont traumatisés par cette brutalité inouïe déployée par la force publique pour les dissuader de se réunir en assemblée générale pour se prononcer sur l’approche adéquate pour solder les sempiternelles questions de rattrapage des examens dans les facultés et de gestion des bourses par les banques de la place.

Le conseil national de la jeunesse de la CDPA se félicite de la mobilisation des étudiants qui a forcé les autorités de l’université de Lomé à calmer le jeu et permis d’élargir certains étudiants ce vendredi 16 juin 2017. Il les encourage à rester mobilisés et soudés afin d’amener ces autorités à faire libérer les autres étudiants, y compris monsieur Foly Satchivi, président de la Ligue togolaise des droits des étudiants (LTDE), détenus à la prison civile de Lomé. Le conseil national de la jeunesse de la CDPA saisit cette opportunité pour féliciter et encourager le travail discret des associations de droits de l’homme pour la libération sans jugement de tous les étudiants.

Le conseil national de la jeunesse de la CDPA demande enfin aux autorités de l’université de Lomé de cesser de recourir aux contre vérités et à la répression comme réponses aux revendications légitimes des étudiants, car, aussi brutale et violente que soit une répression, elle ne fera jamais taire la voix de la justice et de la liberté : l’histoire récente du Togo l’a démontré… Il les invite à engager des discussions sincères avec les organisations estudiantines en vue d’une résolution pacifique et définitive d’une crise qui n’a fait que trop durer.

Fait à Lomé le 17 juin 2017

Le Coordonateur général du conseil national de la jeunesse de la CDPA
SIGNE
Daniel Pikadèm TCHANGAÏ

www.icilome.com