Entre Mgr Fanoko Kpodzro et Abass Kaboua, la guerre est désormais
ouverte. Face à la presse jeudi matin, le président du Mouvement des
républicains centristes (MRC) a employé des termes très durs pour
répondre aux propos du prélat qui l’impliquait récemment dans l’affaire
des incendies.
Devant les journalistes, le député Kaboua s’est voulu clair: rétablir
la vérité sur les allégations “mensongères” et “actions douloureuses”
posées à son égard.
«Une fois encore, monsieur Kpodzro veut jouer le rôle de pangolin dans
l’essaim d’abeilles pour continuer à troubler comme il sait bien le
faire. Même si entre nous Togolais, nous devons nous critiquer,
préservons d’abord le climat de paix et de sécurité qui nous reste comme
patrimoine légendaire», a t’il déclaré.
Abass Kaboua crie haut et fort son innocence dans cette affaire
d’incendie. «Quand un prélat veut faire de la politique, demandons-lui
de se tailler des bottes avec des talons devant pour que sa soutane n’en
dissimule pas la vue de quiconque veut le voir jouer les rôles des
autres dans la société», a laissé entendre le leader du MRC.
Abass Kaboua va même plus loin en accusant l’ancien Premier ministre
Agbéyomé Kodjo. Selon lui, monseigneur Kpodzro agit “sous l’impulsion de
Agbéyomé Kodjo aux fins de régler leurs comptes avec certaines
personnalités” dont il préfère taire les noms.
Il da également profité de l’occasion pour revenir sur d’autres dossiers compromettants dont l’affaire Atakpa.
Abass Kaboua estime que monseigneur Kpodzro a monté un coup contre ce
dernier . «Jaloux de la position de monseigneur Atakpa d’Atakpamé, il
veut le voir dégagé à son profit fort, des accointances familiales qu’il
a avec feu Yao Kunalé Eklo jadis ministre de l’information et grand
propagandiste du Rpt avec qui il fut de mèche. Kpodzro a fait renverser
son patron au motif que celui-ci préparait un coup d’État contre feu
président Eyadema», a déballé le tonitruant Kaboua.
Pour finir, le président national du MRC assure qu’il s’engage à ne
jamais embrigader et nuir aux intérêts de tout un peuple “dont
l’épanouissement et le développement ont amorcé un essor dans un élan
social sensible”.
Accusé dans l’incendie qui avait ravagé le grand marché de Lomé,
Frédéric Abass Kaboua était jeté en prison en 2013 et n’avait pas pu
participer aux législatives de cette année-là. Il a toujours clamé son
innocence.
Source : Togoweb.net