Dans un entretien qu’il a accordé au confrère lemonde.fr sur son livre « Cantique de l’acacia », publié aux éditions du Seuil, l’écrivain togolais Kossi Efoui en exil, « évoque un Togo futuriste… qui ressemble étrangement à celui de 2017 ».
L’auteur explique dans l’interview que la mobilisation de la société civile togolaise date en réalité de 1990. « Régulièrement, depuis cette période, le peuple se soulève, s’oppose à la famille mafieuse qui dirige le Togo. On lui tire dessus et alors il se calme. Tout se fait loin des caméras ».
Si jusqu’à présent, il n’y a pas encore eu d’alternance, c’est parce qu’estime Kossi Efoui, le régime aujourd’hui cinquantenaire est « soutenu de l’extérieur ». L’écrivain profite de l’occasion à lui offerte pour exhorter l’armée à se taire et à « rester dans les casernes ».
Le pouvoir avec lequel « les intellectuels togolais se sont compromis », affirme-t-il, est contesté bruyamment dans les rues depuis deux mois. Le peuple demande, en effet, de faire les réformes constitutionnelles et institutionnelles ou de partir.
A.H.
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