Kara : Prison et gendarmerie pour les syndicalistes grévistes

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A Kara (420Km au Nord de Lomé), c’est encore la frayeur. Une zone de non droit. Plusieurs enseignants qui observent la grève seraient en détention dans des conditions déplorables selon le témoignage de Baho Essohanam, un de leurs collègues. L’enseignant syndicaliste Claude Pelelem enlevé lundi par la gendarmerie, est toujours détenu dans un endroit secret.

« Ce matin nous apprenons que Claude Pelelem est détenu au SRI à Lomé », selon le témoigage d’un syndicaliste sur la radio Fm Liberté, appuyant être lui-même menacé.

Une information précédente venant de la famille d’une autorité militaire à Kara relevait que la tête de l’enseignant d’Allemand au Lycée de Lama-Kpeda à Kara avait été réclamée depuis Lomé ; « Les ordres viennent de Lomé », avait précisément confié la personne dans un message alarmant.

Au cours des mouvements d’humeur des enseignants qui revendiquaient la remise en liberté de leur collègue Claude Pelelem, une enseignante a été tabassée. Transportée pour des soins intensifs dans un centre médical, la victime témoigne avoir fait l’objet d’une « tentative d’élimination physique » sur les lieux des soins.

Quatre (04) autres enseignants ont été arrêtés et déférés à la prison civile de Kara a indiqué le syndicaliste Baho Essohanam.

Le gouvernement, par la voix du ministre de la Sécurité Yark Damehame, persiste et signe que l’intérieur du pays reste interdit à toute sorte de contestation.

La Synergie des Travailleurs du Togo dans un communiqué publié hier, « s’indigne contre cette énième violations des libertés syndicales et cette propensions de certaines autorités à vouloir museler à tout prix le front syndical par la persécution de ses principaux responsables en lieu et place des solutions adéquates aux revendications sociales ».

A. Lemou

Source : www.icilome.com