Kafui Kpégba : « La seule chose que les étudiants doivent faire »

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Kafui Kpégba : « La seule chose que les étudiants doivent faire »

Les autorités de l’Université de Lomé (UL) sont unanimes avec les organisations qui ont condamné avec la dernière vigueur la répression qu’ont subie les étudiants lors des incursions des forces de l’ordre au sein de cette institution la semaine dernière.

Mais à la différence des Organisations de la société civile et des partis politiques qui ont exigé par des déclarations et des communiqués le respect des franchises universitaires, les autorités universitaires estiment qu’il y a une seule condition à remplir par les étudiants, afin que cela ne se reproduise plus. Et cette condition, selon la 2ème vice-présidente de l’UL, Kafui Kpégba invitée ce mercredi sur la radio Zephyr FM d’une émission en Ewé (langue du sud du Togo), c’est le respect par les étudiants des règles qui régissent la vie de l’université avant leur arrivée.

« S’ils respectent ces règles, il ne viendra même pas à l’esprit des forces de l’ordre de les toucher », a déclaré la collaboratrice du Pr Dodzi Kokoroko.

Selon elle, même le ministre Damehame Yark qui envoie les forces de l’ordre, ne maîtrise pas ce qu’ils font sur le terrain. « Ils sont incontrôlables, surtout quand ils se sentent en danger », a-t-elle ajouté.

Pour elle, ce ne sont pas toutes les images postées sur les réseaux sociaux à propos de la répression dont ont fait usage les forces de l’ordre qui sont vraies. « Plusieurs images ont été traficotées. Nous ne le disons pas pour dédouaner ce qu’il s’est passé », a-t-elle rappelé.

Parlant des deux (2) étudiants toujours en détention, Mme Kpégba a indiqué qu’il n’est pas plaisant pour les autorités universitaires de voir des étudiants en prison. Cependant, malgré toutes les tractations qui se font pour les libérer, il faut que la loi soit respectée.

« Si les étudiants bloquent toujours les activités à l’université, nous allons rester à la maison. S’il le faut, nous fermerons les portes de l’université pour protéger ceux qui sont venus apprendre. Dans ce cas, c’est d’abord les étudiants qui sont perdants », a-t-elle dit à propos de la condition que posent certaines organisations estudiantines, de voir les deux étudiants libérés avant la reprise des cours.

Pour rappel, les deux étudiants dont il est question sont le président de la Ligue togolaise des droits des étudiants (LTDE), Foly Satchivi et un de ses collaborateurs arrêtés il y a huit (8) jours et déposés à la prison civile de Lomé le même jour. Ils seront jugés le lundi 26 juin prochain.

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