Journée internationale du livre et du droit d’auteur : le livre était à la barre

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Journée internationale du livre et du droit d’auteur : le livre était à la barre

Le Club Le Littéraire et l’Association des Ecrivains du Togo (AET), ont organisé le mardi 23 avril dernier à l’Institut Français du Togo, une soirée dédiée au livre. C’était lors de la journée internationale du livre et du droit d’auteur organisée chaque 23 avril de l’année.

Etaient au programme, une conférence animée par Monsieur Aziz Traoré, ancien Directeur général du Bureau Togolais du Droit d’auteur, des spectacles et un procès fictif conçu par le Club le Littéraire et animé par les étudiants de l’Institut Supérieur de Droit et d’Interprétariat (ISDI) et l’Association Internationale des Etudiants Juristes (AIEJ).

Avec pour thème, « Le livre à la barre: plaider une affaire fictive, se glisser dans la peau d’un avocat, de juges ou encore de jurés, quelle opportunité d’apprentissage pour l’étudiant juriste ? », ce procès fictif est une occasion, selon les organisateurs, de créer cette immersion de l’étudiant juriste au monde judiciaire tout en sensibilisant les uns et les autres sur l’importance du Livre.

Le tribunal fut, pour l’occasion, présidé par Me Godwin AMENYINU, à l’accusation Mlle Victobelle Kpetemey et à la défense, M. Florent Gnanle.

Dans son accusation, Mlle Victobelle Kpetemey accuse le livre d’être un mal pour la société. À travers des arguments, elle a essayé de convaincre le président du tribunal et l’assistance que le livre n’a pas sa place dans la société.

« Le livre, a-t-il déjà apporté des solutions aux problèmes d’emplois de nos enfants ? seriez-vous prêt à sacrifier des générations au profit du Livre en abattant des arbres pour en faire des papiers pour matérialiser le livre ? le livre n’a pas sa place dans la société, ni dans les loisirs, ni dans l’éducation. L’éducation est complète et de qualité sans le livre », a-t-elle soutenu avant d’ajouter que « le livre crucifie des générations ». « Tout au long de ce procès, vous avez assisté à une litanie de fléaux et de mots méticuleusement énumérés pat Mme la procureure. Si je suis ici, c’est pour faire ombrage et barrage. Non, cette cour ne saura condamner mon client, le livre, comme elle l’a fait avec Socrate, puisque l’élément matériel de sa culpabilité n’est pas prouvé. Non, cette cour ne saura condamner mon livre comme elle l’a fait à l’égard de Galilée, puisque l’élément moral de sa culpabilité n’est pas démontré. Non, cette cour ne saura condamner le livre comme elle l’a fait à l’égard de Nelson Mandela, puisque l’élément légal de sa culpabilité apparaît non seulement inopérant mais aussi insuffisant ». Par ces arguments et dans une ambiance conviviale, Me Gnanlé, avocat de la défense a pris la défense du livre, afin de le délivrer des mains de l’accusation.

À la suite de la réplique de la défense, un jury composé de 12 membres dont 7 étudiants de l’ISDI et 5 membres de l’AIEJ-Togo ont été chargé de la délibération pour enfin décider si le livre est coupable ou s’il doit être déclaré innocent des faits qui lui sont reprochés. Ce procès fictif qui a duré un peu plus de deux heures de temps s’est achevé par l’acquittement du livre à l’unanimité par le jury.

Par ce procès fictif, les participants, en majorité des étudiants juristes, ont, au-delà des cours théoriques, assisté à la pratique et ont eu l’occasion, dans une ambiance conviviale, de se glisser dans la peau d’un avocat, d’un juge ou d’un juré.

L’événement a tenu toute ses promesses ont conclu, en fin de soirée, M. Steve Bodjona, Président du Club Le Littéraire et Mme Kouméalo ANATE, Présidente de l’Association des Ecrivains du Togo.

J.D

Source : www.icilome.com