Journée de l’Enfant Africain : Assajoun accueille Compassion international et ses églises partenaires

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Journée de l’Enfant Africain : Assajoun accueille Compassion international et ses églises partenaires


La tradition de la Journée Internationale de l’Enfant Africain a encore une fois été respectée au Togo par les organisations de la société civile promotrices des droits de l’enfant. Cette journée placée cette année sous le thème : «Aucun enfant laissé pour compte pour le développement de l’Afrique», a été célébrée à Assahoun (60 km au Nord-ouest de la ville de Lomé) par Compassion International Togo et ses églises partenaires.

Pasteurs, leaders d’églises, animateurs de projets, volontaires enseignants, parents et enfants des onze (11) centres de développement d’enfants (CDE) que Compassion International gère dans la zone Avé-Agou ont réfléchi à la question de la place de l’Enfant dans leur localité, en lien avec cette journée.

C’était autour d’une conférence-débat placée sous le thème : «Le droit à la participation des enfants dans nos CDE et dans nos familles : que les enfants soient vus et entendus». Les discussions ont porté sur deux sous-thèmes à savoir le thème même de la rencontre et les défis de l’éducation scolaire en milieu rural.

Kabasséma Bararmna, Directeur préfectoral de l’action sociale de l’Avé, a animé le premier thème. Au cours de son exposé, il a tout d’abord rappelé à l’assistance, l’histoire de la journée internationale de l’enfant africain qui, a-t-il dit, a été instituée à la suite du massacre des enfants à Soweto en Afrique du sud en 1976.

Pour lui, le thème national autour duquel les acteurs se sont rassemblés a un lien direct avec le thème retenu au plan africain en 2017. Ce thème, a-t-il indiqué, met l’accent sur la nécessité d’intégrer les droits de l’enfant dans le développement.

Cette intégration, a-t-il poursuivi, doit se traduire par le respect par tous les acteurs impliqués, notamment l’Etat, la communauté, les organisations de la société civile, les parents et les enfants, des cinq (5) principes fondamentaux des droits de l’enfant.

Il s’agit, a-t-il énuméré, de la vie et le développement de l’enfant, de l’intérêt supérieur de l’enfant, de la protection de l’enfant contre tous les dangers, de la participation de l’enfant et de la non-discrimination de l’enfant.

« Les acteurs doivent œuvrer de concert et avoir des données statistiques fiables sur la situation de l’enfant. Si tout ceci est fait, aucun enfant ne sera laissé pour compte en Afrique en général et au Togo en particulier », a-t-il conclu.

Pour ce qui concerne les défis de l’éducation scolaire en milieu rural, le communicateur Dédjagni Okasseoun, directeur de l’école primaire publique d’Assahoun (groupe B) a évoqué les problèmes qui minent son école et sont liés au manque de salles de classe, d’outils didactiques, de fournitures scolaires, le poids des traditions, la paresse des élèves, l’absence d’électricité et d’eau potable etc.

« Nous avons à cœur d’aider les enfants à assurer leurs droits dans la société et dans l’église. Nous les considérons comme des dons de Dieu et nous devons les protéger et les encadrer et les instruire afin que leur avenir soit meilleur », a souligné Hénoc Ablam Atsan, l’un des pasteurs qui ont pris part à cette conférence interactive.

A la suite d’Assahoun, l’hôtel Eli Palace d’Adidogomé a offert son cadre à Compassion et d’autres églises partenaires qui se sont retrouvées pour une conférence-débat de plusieurs heures afin de réfléchir sur l’avenir de l’Enfant et surtout entrevoir son intégration parfaite dans la société. Le thème qui a retenu l’attention des animateurs de projets, des pasteurs et leaders d’églises et jeunes venus de la commune de Lomé et de ses environs est ; « Le Droit à la participation des Enfants : que les enfants soient vus et entendus ».

Tour à tour, les conférenciers ont invité l’assistance à intégrer l’enfant dans toutes les décisions qui le concerne pour qu’il apporte lui aussi ses idées et ses opinions à la construction de la société.

C’est d’abord Bénédicte Gnansa, directrice de l’assistance à l’enfance en difficulté, qui a qui a ouvert le bal avec le thème général. Dans son plaidoyer, elle a insisté sur les traits culturels qui favorisent le mépris de l’enfant et briment leur droit à la participation. Pour elle, le point de vue de l’enfant doit être pris en compte. Cette participation, dira-t-elle, dépend tout à fait de la maturité de l’enfant et des sujets sur lesquels il doit intervenir. Dans sa conclusion, elle revint sur le l’importance de la collaboration familiale qui reste la cadre de prédilection de l’expression de l’enfant.

Le second thème débattu ce jour est : «Le droit à la participation des enfants : que les enfants soient vus et entendus dans la famille.» Les débats ont été menés par le révérend pasteur Elie N. de l’Eglise Baptiste Bon Berger d’Adjololo, un des partenaires de Compassion International TOGO présents à l’évènement. Après avoir défini les rôles et les responsabilités des parents dans la participation des enfants à la vie de famille, il est revenu sur certains faits majeurs qui bloquent la participation des enfants tels que les brimades, les abus corporels, les menaces et autres encore. «Je voudrais encourager tous les parents ici présents à dialoguer avec leurs enfants. Lorsque vous faites de vos enfants des amis, ils n’auront aucune difficulté à partager leur cœur avec vous » a-t-il martelé tout au long de son partage.

La dernière et ultime partie de la conférence a été animée par un jeune issu d’un centre de Compassion en la personne d’Emmanuel Adedze, étudiant en première année de Droit à l’Université de Lomé. Il est revenu sur la l’importance de la participation des enfants aux activités des centres et surtout sur la nécessité que l’on tienne compte de leurs points de vue. Les différents programmes et activités dans les centres doivent tenir compte de l’aspiration profonde des enfants qui s’y rendent pour un meilleur développement.

Mr. Jacques Toko, Chargé de la protection de l’enfance à Compassion viendra conclure sur ces termes : «Nous voulons que dans toutes les questions concernant les enfants et même les adultes, que le point de vue des enfants soit entendu et pris en compte ».

Il faut rappeler que Compassion International Togo œuvre au Togo depuis 2008 et compte actuellement 215 églises partenaires pour plus de 54000 enfants dans son programme de développement holistique.

En rappel, Compassion International Togo est une ONG chrétienne de parrainage d’enfants qui œuvre au Togo depuis 2008 pour la protection et la défense des droits des enfants. Elle compte aujourd’hui plus de 54000 bénéficiaires dans son programme de développement holistique dans les régions de la Kara, des plateaux et maritime.

Bernard G.

Source : www.icilome.com