Jeune tué à Avédji: colère d’un ex-officier de l’armée

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Les règles d’engagement en temps de paix reposent sur deux principes. La légitime défense et la proportionnalité. Pour faire simple, c’est que vous ne faites usage de votre arme que si votre vie est directement menacée et votre riposte doit être proportionnelle à la menace.


J’ai écouté le communiqué du ministre de la sécurité ce soir. Même si j’ai confiance en Yark et je le sais de bonne foi, ça ne peut plus continuer ainsi. Nous avons besoin que des punitions fassent exemple.

Autrement, même s’il y’a eu refus d’obtempérer, même s’il y a eu résistance, il y’a plusieurs degrés d’intervention avant d’en arriver au tir létal, au tir qui tue.

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Comment pouvons-nous accepter qu’on nous tire dessus comme des lapins sous le prétexte qu’on a pas obtempéré. Même dans l’hypothèse extrême que le jeune homme ait récupéré le couteau du policier (que fait un couteau dans une interpellation ?) les règles d’engagement imposent un tir de sommation à terre, puis dans les jambes, par principes de proportionnalité. Un tir pour tuer ne serait acceptable que si le jeune Mohamed avait un fusil qui menaçait le policier.

Il faut que cette fois les enquêtes nous apportent une réponse. Et vite. Sinon ça commence à faire trop. Mon avis personnel est qu’il faut faire intervenir des psychologues dans le processus de recrutement. On a désormais trop de jeunes qui jouent aux Rambo, et ternissent le travail de milliers d’autres forces de sécurité qui font pourtant bien leur travail. Et tout s’est ruiné par un crétin à la gâchette facile. Plus jamais ça au Togo. Voilà pourquoi je n’ai cessé de réclamer des tribunaux militaires.

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Je présente toutes mes condoléances à la famille de Mohamed. Mais je suis triste. Nos forces de l’ordre sont chargées de nous protéger, et si on déconne, on finit devant un juge, et non de nous tirer comme des lapins. Nous ne nous sentons plus en sécurité ni dans nos maisons, ni dans nos rues. Ce n’est pas acceptable.

Gerry

Source : Togoweb.net