Les travaux de la 51e session ordinaire des chefs d’Etats et de gouvernements de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se sont ouverts hier à Monrovia au Liberia. Selon les informations, Faure Gnassingbé sera désigné au cours de cette session par ses pairs comme président en exercice de l’institution sous-régionale.
Déjà, cette nomination à la tête de cette institution qui, dans son protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance, demande aux chefs d’Etat des pays membres de ne faire que deux mandats, est mal vue par nombre d’observateurs. Puisque Faure Gnassingbé a refusé de signer ce protocole, lui-même ne s’inscrivant visiblement pas dans cette vision.
C’est ce qui, d’ailleurs, amène le chef de file de l’opposition togolaise, Jean-Pierre Fabre à critiquer la prise de la présidence en exercice de la CEDEAO par le chef de l’Etat togolais.
« Monsieur Faure Gnassingbé n’est pas qualifié pour être président en exercice de la CEDEAO, en raison de son attitude contraire au protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance en Afrique, en raison de son refus à opérer les réformes dans son pays », a indiqué le président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC).
Il a reconnu que ni lui ni le peuple togolais ne peut empêcher cette nomination. « Malheureusement, nous ne pouvons pas les en empêcher, puisqu’on ne demande pas notre avis avant de procéder à cette nomination. Ce sont les chefs d’Etat qui le font », a-t-il dit.
Jean-Pierre adresse cependant une requête à ces chefs d’Etat de la CEDEAO : « Je leur demande de le (Ndlr, Faure Gnassingbé) contraindre à opérer les réformes au Togo. Parce que la désignation de quelqu’un qui met en danger la paix dans la région comme président, n’est pas normale ».
I.K
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