Une histoire des plus rocambolesques. A plus de 60 ans, il est titulaire lors de la cuisante défaite de son équipe.
Lire aussi : FECAFOOT : Samuel Eto’o et ses ambitions pour le football camerounais
Hier un match plutôt improbable s’est déroulé au Suriname. Le vice-président du pays, Ronnie Brunswijk était sur le terrain durant la rencontre qui voyait s’affronter l’Inter Moengotapoe face au CD Olimpia (Honduras) en huitième de finale de la ligue de la Concacaf, sorte de Ligue Europa d’Amérique centrale. Le fait du match est bien la présence de Ronnie Brunswijk, l’actuel propriétaire de l’Inter Moengotapoe, qui était titulaire et capitaine de son équipe à l’âge de 60 ans. Il a joué pendant 54 minutes dans la cinglante défaite 6-0 face aux Honduriens dans la ville de Paramaribo.
Avec le numéro 61 sur son maillot, son année de naissance, il était en attaque aux côtés du numéro 10, Damian Brunswijk, membre de sa famille. Il dispute régulièrement des matchs avec l’équipe. Le commentateur sportif « MisterChip », affirme que le vice-président devient le joueur le plus âgé à 60 ans et 198 jours à disputer un match international de club. Né le 7 mars 1961, il est plus âgé que la date de création de la Concacaf qui remonte au 18 septembre 1961.
Actuel vice-président et ancien guérillero
Brunswijk est un ancien sergent de l’armée, il avait pris les armes devenant un chef rebelle contre le dictateur Desi Bouterse dans les années 1980. Riche homme d’affaires, il a été condamné pour trafic de drogue par contumace à 8 ans de prison en 1999 par la justice néerlandaise (l’ancienne puissance coloniale) et à 10 ans par la justice française mais le Suriname n’extrade pas ses ressortissants.
Lire aussi : Musique : Ariel Sheney ou l’ombre de Dj Arafat sur le coupé décalé
Elu député en 2005, il s’était récemment allié avec l’ancien ministre de la Justice du Suriname, Chandrikapersad Santokhi, chef de la principale organisation politique d’opposition. M. Santokhi a été élu par acclamation en juillet 2020 président et Brunswijk, vice-président par le Parlement pour un mandat de cinq ans à la tête de ce pays de quelque 600 000 habitants, frontalier avec la Guyane française, exportateur d’or et de pétrole.
Conséquence de ses problèmes judiciaires, il ne prendra pas de risques et ne fera pas le déplacement au Honduras pour le match retour des huitièmes de finale.
Avec Le Parisien
Source : Togoweb.net