Plusieurs messages et vœux ont été envoyés, dans la journée d’hier, au peuple togolais dans le cadre de la célébration de la 63ème anniversaire de l’indépendance du pays. Les militants qui revendiquent l’indépendance de la partie occidentale de l’ancien Togoland situé aujourd’hui au Ghana, ont également profité de l’occasion pour faire part de leurs inquiétudes au Chef de l’État Faure Gnassingbé.
« Alors que vous célébrez votre 63e anniversaire en tant que nation souveraine, le Conseil d’administration de la section occidentale du TOGOLAND vous souhaite une heureuse fête de l’indépendance dans notre tristesse et nos yeux larmoyants. Dans cette triste situation, nous disons félicitations à votre leadership. Les choses ne sont peut-être pas roses, le lait et le miel que vous souhaitez avoir en tant que nation indépendante ne sont peut-être pas encore sur votre table, mais il vaut mieux être un homme libre affamé qu’un esclave bien nourri », lance le groupe dans un communiqué signé par un certain A. K. AMETEPE, Président du Conseil des gouverneurs.
« Nous vous rappelons en ce jour que votre deuxième moitié de nation traverse et subit encore les séquelles du génocide de 1914 que la France et la Grande-Bretagne avaient commis sur notre Terre… Depuis plus de 66 ans, nous, vos frères et sœurs volés et forcés dans une autre nation, crions encore fort en espérant que notre voix sera entendue par la communauté internationale », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Ce qui s’est passé dans notre pays doit être condamné par tous, en particulier par les dirigeants de Son Excellence Faure Gnasingbe ».
Et la Homeland Study Group Foundation d’ajouter : « Nous plaidons qu’au moment où souffle l’air de la démocratie et du discernement, Son Excellence Gnassingbe accorderait une certaine attention à la seconde moitié du Togoland qui a été plongée dans la servitude perpétuelle, cela est essentiel car nous ne voulons pas abandonner le flambeau de la paix dans notre demande pour ce qui nous appartient ».
« Nous n’avons jamais connu la paix depuis que le destin de notre nation a été lié à celui des Gold Coasters. Il n’y a jamais eu une année sans que nous n’ayons entendu des accusations selon lesquelles nous ne sommes pas des Ghanéens ou étiquetés comme “Voltariens” ou que les “Ewe” ne sont pas des Ghanéens. Quant à nos frères du Nord, leur terre a été abandonnée aux bandits qui ouvrent le feu et à volonté, tuant beaucoup en toute impunité et le gouvernement central ne répond que par la rhétorique… Nous attendons avec impatience ce jour où nous nous embrasserons comme une nation, comme nous l’étions avant l’intervention inutile des forces des agresseurs qui condamnent aujourd’hui une autre nation pour avoir suivi leurs traces », conclut le document.
Source : icilome.com