La situation sociopolitique actuelle doit interpeller les togolais à prendre conscience de l’attitude des leaders de l’opposition togolaise. Mes chers compatriotes togolais je vais vous parler un peu de la lutte pour la démocratisation du Togo et de l’alternance que nous avons commencée depuis les années 1990 jusqu’aujourd’hui.
Vu la situation socio-politique qui prévaut actuellement les togolais sont appelés à faire la part des choses. Quand vous faites la somme de tout ce qui s’est passé depuis les années 90 jusqu’aujourd’hui, vous saurez que notre solution n’est pas un problème d’élection.
Je vous assure que notre problème est dû à notre opposition. Le constat est que depuis le début de la démocratisation, il y’a une race d’opposition qui ont pris l’opposition comme une carrière et ils sont de connivence avec le régime et font perdurer la lutte pour leurs intérêts.
Vous avez dû constater que depuis l’avènement de la démocratisation du Togo, tous ceux qui s’opposent avec sincérité au régime militaro-civile des Gnassingbé soit ils sont tués ou ils partent en exil. C’est le cas de Tavio Amorin, Djobo boukari, Agbobli Atsutsé pour ne citer que ceux-là. Ils ont eu le malheur d’être tués par le régime. Pour bon nombre, ils partent en exil forcé et revient après au risque d’être d’arrêter.
Actuellement nous avons deux opposants qui ont quittés le Togo à cause de leur opinion : nous avons Alberto Olympio du parti des Togolais, TIKPI Atchadam Salifou du PNP. S’agissant de la constitution de 1992, il faut noter que cette constitution a été voté par la majorité des Togolais et elle stipule en son article 59 « qu’en n’aucun cas nul ne peut faire au-delà de deux mandats présidentiel».
Malheureusement cette constitution n’a pas été respectée jusqu’à son toilettage en 2002 par Gnassingbé Eyadema et ses collaborateurs. C’est ce qui a permis à ce dernier de se représenter aux élections présidentielles en 2003. Après la mort d’EYADEMA, la même constitution a subi une fois encore des modifications qui ont permis à son fils Faure d’accéder au pouvoir dans un bain de sang suite aux contestations des populations.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2005 jusqu’à la signature de l’APG en août 2006 en passant par le CPDC, CPDC rénovée, à TOGOTELECOM 1 et 2, ce fut que des promesses non tenues, rien n’a été fait comme reformes sérieuses. Avant le 19 août 2017, lors de sa tournée de sensibilisation, de mobilisation et d’éveil des consciences des compatriotes togolais, maître Salifou A. Tikpi avait dit aux populations que seul leur soulèvement contre la dictature serait la seule solution pour se libérer.
Et pour ce faire, il avait exigé le 19 août 2017, le retour à la constitution de 1992, le vote de la diaspora. Ce qui aboutira après des mois de contestation, à un dialogue qui avait commencé en février 2018. Ce qu’il faut retenir ici, c’est les doubles jeux que certains leaders des partis politiques de l’opposition ont eu à jouer lors des marches de protestation de la C14 et lors du dialogue.
Des leaders politiques de l’opposition ont été rattrapés par leurs déclarations lors des meetings qui sanctionnent la chute des marches que ce soit à la plage ou au bas-fond du collège Saint Joseph. Certains ont dit : « Si nous devons réclamer quelque chose, c’est de négocier le départ de Faure », « si nous n’obtenons pas la C92, il n’y aura pas élection », « pas de 4eme mandat pour Faure, nous n’irons pas aux élections avec Faure». Tous ces leaders qui ont tenu ces propos ont participé aux élections municipales et sont encore candidat à l’élection présidentielle du 22 février prochain avec ce même Faure. Alors quelle sincérité accordée à ces genres de leaders politique ?
C’est le lieu de rappeler à la population togolaise que la détermination du peuple peut permettre de faire chuter ce régime. C’est le lieu de dire au togolais que cette lutte qu’il est en train de mener n’est pas une lutte d’individus mais une lutte du peuple togolais. C’est le moment au togolais de comprendre que ces élections que le pouvoir organise et que certains opposant y prennent part n’est qu’un marché de dupe.
Le peuple togolais doit mettre fin à cette collaboration régime et opposition, pour ce faire le Togolais soit se comporter de façon à ce que le non au quatrième mandat rattrape Monsieur Faure Gnassingbé aujourd’hui ou demain. Chaque Togolais doit se mettre dans la tête que cette lutte n’est pas une lutte de leader politique. Les togolais doive nt refuser la manipulation politique.
Toutabizi Moutarou (Le RDV No 436)
Source : Togoweb.net