Il faut condamner les propos du ministre Koloroko à Dapaong au nom de la nécessité du vivre ensemble

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Mes 10 oui sur l’enseignement au Togo.

Oui, il faut condamner les propos du ministre Koloroko à Dapaong au nom de la nécessité du vivre ensemble. On peut avoir raison et être trahi par sa langue. Comme je ne cesse de le dire, il faut respecter nos enseignants.

Oui, seuls les syndicats reconnus comme tels peuvent lancer des mouvements de grève. Si le SET n’en est pas un il faut qu’elle se formalise. Et seul le ministre du travail octroie les récépissés aux organisations syndicales. Il faut lire le code du travail. On peut ne pas être d’accord, mais c’est la loi.

Oui, il faut condamner la mise à disposition de la fonction publique de 167 enseignants. Ce faisant, on dirait que la fonction publique est une poubelle.

Oui, il faut être fier de l’enseignement togolais. Je suis un pur produit de l’enseignement public togolais. Et je crois sans me tromper que je suis plutôt bon (le type pas humble du tout)

Oui, le gouvernement Togolais fait des efforts pour le secteur de l’éducation. 25% du budget de 2021 lui était attribué. C’est énorme.

Oui, le gouvernement tourne un peu en bourrique les enseignants. Le dernier accord ne modifie pas grand-chose de leur situation. Autour de 2000 f par mois sur 5 ans. C’est peu.

Oui, les enseignants fonctionnaires sont de très loin mieux traités que leurs autres camarades de la fonction publique. Et ça, ce n’est pas forcément juste. Quand je compare un enseignant à un militaire avec des diplômes équivalents, le militaire fait pitié.

Oui, les problèmes de l’éducation togolaise ne se limitent pas uniquement aux salaires et avantages des enseignants. Si les enseignants sont bien payés et les élèves manquent de bancs et de salles, le problème n’est pas réglé.

Oui, il ya un vrai problème de baisse de niveau, lié aussi en partie à la baisse de niveau des enseignants. C’est aussi une vérité.

Oui, la reproduction sociale s’est installée dans notre pays. Un enfant de pauvre a de moins en moins de chances de percer dans notre pays, et l’école publique fabrique majoritairement des chômeurs. Et c’est inquiétant.

Bonus. Oui, nos contenus pédagogiques sont en déphasage avec les besoins de marché du travail.

Face à tout ceci, que faire ? Les états généraux de l’éducation nationale, en présence du chef de l’Etat. Lui seul est capable de donner une nouvelle dynamique à la crise de confiance qui existe dans le secteur de l’enseignement au Togo.

Que pensez-vous de mes 10+1 oui ? Vos avis m’intéressent.

Gerry.

Source : icilome.com