D’aucuns diront que c’est la goutte d’eau qui a fait déborder la vase. La semaine dernière, le gouvernement a annoncé la hausse des prix des produits pétroliers. Loin de faire l’unanimité, les populations sont sorties dans les rues pour crier leurs dépassements le lendemain. Ainsi, les conducteurs de voiture-taxi et taxi moto accompagnés des citoyens ont bloqué des artères de la ville de Lomé essentiellement le carrefour GTA, la Colombe de la Paix à deux pas de la Présidence de Lomé.
Le bilan des manifestations fait état de plusieurs blessés aussi bien dans le camp des manifestants que des forces de l’ordre. On note des blessés par balles, 1 mort et la destruction des biens publics comme des enseignes publicitaires et un bus d’une société de transport en commun. Autrement dit, une manifestation censée faire revenir les prix à la normale et dire aux autorités de revoir leurs copies a tourné au vinaigre avec l’intervention des Force d’Intervention Rapide (FIR), une unité de l’armée togolaise qui n’est pas habileté à contrôler les manifestations mais à lutter contre des forces extérieures.
Ce lundi, des sources concordantes reviennent sur le cas d’un de ces jeunes blessés par balle réelle qui se trouve dans un état critique. Avec une grave blessure à l’épaule, l’on apprend que son cas se dégrade et sa santé, chancelante.
Les Organisations de la Société Civile et les partis politiques disent non à de tels actes et exigent du gouvernement, l’annulation de ces prix qui représente une pomme de discorde entre la population et les gouvernants. Ils ont tous condamné tous d’une seule voix la répression sanglante des corps habillés face à une population qui réclamait ce que de droit. Selon un communiqué du parti Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR) : « le Gouvernement togolais vient d’opérer en un mois une deuxième augmentation non concertée des prix du carburant à la pompe. Cette augmentation unilatérale et cavalière a suscité un mécontentement normal de la population togolaise qui a manifesté son ras-le bol en bloquant les carrefours des grandes artères de la ville de Lomé, le jour suivant. En lieu et place d’une annulation de cette décision impopulaire, le Gouvernement togolais, fidèle à sa méthode corsée, a encore recouru à la violence avec pour bilan plusieurs blessés graves et un mort par balle assassine ».
Pourquoi faire des morts à chaque manifestation ?
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