Guinée-Bissau : le président Vaz se représentera en indépendant

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Le président bissau-guinéen José Mario Vaz a décidé de se représenter en candidat indépendant à la présidentielle du 24 novembre après avoir échoué à obtenir l’investiture du parti d’opposition Madem, a indiqué vendredi un de ses proches.

Le Conseil national du Mouvement pour l’alternance démocratique (Madem), formé par des frondeurs du parti historique PAIGC (auquel a appartenu M. Vaz avant d’en être exclu), a choisi comme candidat son président, l’ex-Premier ministre Umaro Sissoco Embalo, par 297 voix pour, 107 contre et 24 abstentions, selon les instances du parti.

Des proches de M. Vaz, élu en juin 2014, l’ont dès lors “convaincu” de se présenter comme candidat indépendant, a indiqué à l’AFP un collaborateur du chef de l’Etat ayant requis l’anonymat. “La décision a déjà été prise, il a accepté”, a ajouté cette source, en estimant “dommage” que le Madem ne lui ait pas apporté son soutien.

Un autre ancien Premier ministre, Carlos Gomes Junior, avait lui aussi espéré représenter le Madem mais n’avait pas été sélectionné, le parti lui reprochant d’avoir également sollicité le soutien d’autres formations.

Il se présentera finalement comme “candidat sans étiquette”, sept ans après avoir été renversé par un putsch avant le second tour du scrutin, dont il était largement donné vainqueur, avait-il indiqué en juillet.

Crise politique persistante
Malgré le bon déroulement des élections législatives du 10 mars, remportées par le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), cette ancienne colonie portugaise d’Afrique de l’Ouest peine à sortir de la crise politique qu’elle traverse depuis le limogeage en août 2015 par le président Vaz de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du PAIGC.

Depuis les législatives, le PAIGC et ses alliés contrôlent 54 sièges sur 102 au Parlement. Le Madem et le Parti pour la rénovation sociale (PRS) se partagent les 48 restants, respectivement 27 et 21.

Domingos Simoes Pereira n’a pas dit s’il briguerait l’investiture du PAIGC, contrairement à d’autres figures du parti, dont l’ancien président de transition Manuel Serifo Nhamadjo (2012-2014) et à l’actuel président de l’Assemblée nationale, Cipriano Cassama.

Lors de la présidentielle, Nuno Nabiam, candidat malheureux en 2014, défendra pour sa part les couleurs de l’APU, une petite formation (5 sièges à l’assemblée) alliée au PAIGC.

Source : www.cameroonweb.com