« Nous comprenons un certain nombre de préoccupations, mais il faut aussi que le personnel de la santé comprenne la complexité et l’immensité de l’effort en termes de moyens et de ressources qui sont requis », a lâché le Gilbert Bawara sur la télévision nationale dimanche dernier.
L’homme, ministre de la Fonction Publique et des Réformes Administratives n’a qu’une seule méthode connue quand il veut se prononcer sur les mouvements syndicaux au pays: Faire une liste de ce qu’il appelle lui-même des « acquis et des avancées », puis brandit l’argument d’insuffisance des ressources. C’est donc le disque auquel les revendications sociales ont eu droit depuis des lustres.
Selon le professeur Atchi Walla qui réagissait la même journée de dimanche dans une émission en Kabyè sur la radio Zéphyr, Les revendications des praticiens hospitaliers du Togo relèvent d’une urgence chronique, la santé et le bien-être social des populations. Aucun sacrifice n’est trop grand, quand il s’agit de ce secteur.
Pendant que Gilbert Bawara traine « ses acquis et difficultés financières » sur les médias qui veulent bien lui ouvrir le studio, il oublie de mentionner que la situation financière difficile dont il parle, n’émousse en rien le train de vie du gouvernement dont les responsables sont les seuls à bénéficier d’allocations spéciales contre la vie chère sur leurs bulletins de salaire. Le ministère de l’Economie et des Finances ne nous dira pas le contraire.
« Vous dites que les caisses ont des problèmes. Mais à côté, il y a des gens qui piochent dans les mêmes caisses et personne ne dit rien. Pendant que vous dites que les caisses sont vides, qu’on n’a pas les moyens, les gens sont en train de piocher, de devenir des milliardaires. Mais vous ne dites rien, alors qu’ils ne deviennent pas des multimilliardaires en travaillant, en étant des hommes et des femmes d’affaires. Ils deviennent multimilliardaires en puisant dans les caisses de l’Etat. Comment voulez-vous que les enseignants puissent comprendre qu’à côté, il y a des gens qui pillent les caisses de l’Etat, alors qu’au même moment on leur dit qu’il n’y a rien dans les caisses de l’Etat pour satisfaire leurs problèmes ? Quand on demande de serrer la ceinture, il faut commencer par soi-même », dénonçait Me Jean Degli la semaine dernière.
A. Lemou
Source : www.icilome.com