Grève illimitée dans les universités publiques : Dodzi Kokoroko prend ses mesures

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Les enseignants-chercheurs des Universités du Togo (Lomé et Kara) sont entrés en grève illimitée. Depuis hier, les activités sont au ralenti dans les temples du savoir du Togo et les étudiants désemparés. Le président de l’Université de Lomé, le prof Dozi Kokoroko, dans un communiqué rendu public hier, déplore la situation et appelle les enseignants à privilégier les intérêts des étudiants.

Pour le président de l’Université de Lomé, le gouvernement a accéder à la plupart des revendications des enseignants-chercheurs, et donc il n’y a plus lieu de faire cette grève qui risque d’avoir de graves conséquences sur l’année universitaire et pénaliser les étudiants.

« La présidence de l’Université de Lomé constate avec regret que, malgré la bonne volonté clairement affichée par le gouvernement en accédant à la plupart des revendications des enseignants-chercheurs : mise à disposition des Universités Publiques du Togo d’un budget permettant un échéancier pour le versement des augmentations de salaire, primes et indemnités obtenues en février 2018, mise en route avec les syndicats du remboursement des cotisations effectuées à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), ces derniers ont maintenu leur mot d’ordre de grève jusqu’au 28 juin 2018 au plus tôt », indique le communiqué.

Par ailleurs, le Prof Dodzi Kokoroko appelle les enseignants qui sont tentés de dispenser les cours, de ne pas hésiter. La présidence « tient dès lors à affirmer à tous les enseignants-chercheurs désireux de vaquer à leurs occupations, que toutes les dispositions sont prises pour garantir la sérénité et la sécurité sur le campus ».

Et de lancer à l’endroit des étudiants de l’Université de Lomé : « Vous avez appris que malgré les solutions proposées, le collectif des enseignants-chercheurs a décidé de déclencher une grève sur le campus de Lomé. Face à cette situation, je vous invite à garder votre sérénité et vous rassure que tout est mis en œuvre pour que les cours reprennent le plus tôt possible. Je vous invite donc à ne céder à aucune pression sous quelque forme que ce soit car votre intérêt l’emporte sur toutes les considérations ».

Seulement, on se demande si réellement le gouvernement a accédé à la plupart des revendications des enseignants-chercheurs. Puisque selon notre confrère L’Alternative paru ce matin, plus d’un milliard de dette de l’Etat envers la CNSS pénalise ces enseignants.

A suivre donc.

I.K

Source : www.icilome.com