Grève des enseignants: les vraies raisons d’un acharnement contre le SET

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Les enseignants qui tiennent l’école primaire et le collège au Togo sont en partie des «volontaires», c’est-à-dire des gens à qui l’État a donné l’autorisation enseigner gratuitement.

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Pendant combien de temps l’enseignant va-t-il rester volontaire ? Quelle qualité de formation peut assurer une enseignant préoccupé à la fois par la préparation de son cours et sa pitance du lendemain ? Comment retenir l’attention de l’élève quand la paillote qui lui tient lieu de classe est exposée aux attaques fréquentes de colonnes de fourmis noires ou à l’intrusion de crapauds tentant d’échapper à un serpent ?

Ce sont ces problèmes et bien d’autres que des enseignants, soucieux de la qualité de leur fonction et organisés en syndicat, ont posé sur la la table du Ministre en charge de l’éducation.

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Leur syndicat, le Syndicat des enseignants du Togo (SET), est un syndicat neuf et s’annonce plus combattif. C’est pourquoi le Ministère chargé des associations tarde à lui délivrer son récépissé. La loi 1902 française sur les associations et ses adaptations africaines disent que dès le dépôt de ses statuts, l’association peut commencer ses activités pourvu que celles-ci soient conformes à la loi, parce que les statuts n’ont d’autre but que de donner un statut juridique à l’association qui soit conforme à la loi.

En quoi les revendications du SET et la manière de les formuler sont-elles contraires à la loi ? A supposer qu’elles le soient, en quoi cette action syndicale mérite-t-elle une attestation aussi musclée des responsables syndicaux ? Pour arrêter un enseignant, a-t-on besoin d’une cohorte de militaires et des véhicules blindés pour entourer nuitamment sa maison ?

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Entre l’État qui joue au cowboy avec ses soldats surarmés et ses blindés et le père de famille, un bébé sur les genoux, qu’on vient enlever, qui est hors-la-loi ?

Après plus de 50 ans de dictature, le peuple togolais semble blasé. Mais les peuples voisins ont intérêt à être vigilants. C’est un modèle qui tente certains de leurs dirigeants.

Zakari Tchagbalé

©alome.com

Source : Togoweb.net