La manifestation de l’Union pour la République tient les 29, 30 et 31 août dans les rues de Lomé. Mais celle de l’opposition est réellement reportée. Gilbert Bawara, cadre du parti au pouvoir et Me Dodji Apevon, président des Forces démocratiques pour la république (FDR) l’ont confirmé lundi. A l’occasion, le ministre Bawara indique que le Chef de l’Etat songe à accélérer l’agenda des réformes politiques.
Les deux acteurs de la politique togolaise ont été reçus lundi sur Radio Victoire. Et la question des réformes a de nouveau attiré les attentions.
Pour Me Apévon, on ne peut pas tourner indéfiniment en rond. Le président des FDR indique que c’est le refus du pouvoir d’opérer ces réformes qui est à l’origine des manifestations qui tourne en violence.
« On ne peut pas parler tout le temps des réformes et tournons en rond… Pourquoi on ne les fait pas ? La manifestation que nous projetons, c’est pour réclamer les réformes », a déclaré l’opposant.
Pour le président des FDR, le pouvoir ne doit pas continuer à tourner en dérisoire l’opposition et le peuple. Il propose qu’on aille de l’avant sur la question en mettant en application les recommandations de l’atelier du Hccrun qui avait permis de trouver un consensus sur les réformes à mener.
De son côté, Gilbert Bawara accuse l’opposition, notamment l’ANC d’avoir été à l’origine de l’échec des réformes de juin 2014 pour le fait que le parti de Jean-Pierre Fabre ait refusé d’abandonner son idée de rétroactivité de la loi.
Toutefois, le ministre Bawara annonce que le dossier des réformes sera remise prochainement sur la table pour être tranché une fois pour toute. Il estime que les réformes se feront soit à l’Assemblée nationale par les 4/5 des députés, soit directement par référendum comme cela se fait dans tout système démocratique.
Me Apevon rappelle au pouvoir que tant qu’on ne trouvera pas des solutions aux frustrations, les populations vont continuer par manifester leurs désespoirs.
« Il faut rappeler la Commission Awa Nana-Daboya et que le Chef de l’Etat accélère les réformes. Dans ce pays, on a modifié la Constitution à minuit. Si on a la volonté, on peut le faire en 2 ou 3 jours », a émis Me Apevon indiquant par la suite que tôt ou tard, le régime actuel passera la main et que le pouvoir doit s’employer à ce que je changement se fasse dans la paix.
De son côté, le ministre Bawara admet qu’il y a nécessité d’accélérer le processus des réformes et que le Chef de l’Etat y pense.
« Je pense qu’il y a une nécessité qu’il faut accélérer le processus des réformes… Je suis certain que le Président de la République est à l’écoute des togolais depuis la résurgence des débats sur les réformes et il organisera l’agenda républicain aussi bien sur le plan économique que sur le plan politique en ce qui concerne les réformes », a-t-il déclaré estimant toutefois que les réformes ne se feront dans la violence.
En ce qui concerne la manifestation de UNIR qui démarre mardi à Lomé, le cadre du parti au pouvoir indique que c’est le début d’un série de manifestations qui va s’étendre sur toute l’étendue du territoire pour défendre la démocratie.
M. Bawara précise que la manifestation de UNIR est une manifestation citoyenne pour dire non à la violence, à l’ethnocentrisme, l’intégrisme religieux et qu’elle vise à dire oui à la démocratie. Il invite tous les togolais à y participer.
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