Gilbert Bawara demande d’éviter de « faux débats » sur le franc FCA

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Le ministre de la Fonction publique, du Travail, de la Réforme administrative et de la Protection sociale, le numéro 2 du gouvernement togolais, réagit suite aux débats de plus en plus vifs au sujet du franc CFA dans son pays en particulier, sur le continent en général.

C’est sur twitter que Gilbert Bawara participe à sa manière aux discussions très animées du franc CFA. Son intervention fait probablement suite à la sortie du Directeur national de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Kossi Tenou, particulièrement remonté contre son compatriote Kako Nubukpo, l’un des pourfendeurs de cette monnaie qualifiée de « coloniale ».

Le ministre très proche du chef de l’État, Faure Gnassingbé, précise sur ce réseau social ce mercredi 20 décembre que « Les plus importantes économies africaines sont des pays disposant de leurs monnaies nationales ».

Pour lui, « En Afrique, et particulièrement au sein de l’UEMOA et de la CEMAC, nous ne devrions pas et nous ne devons absolument pas nous laisser distraire par de faux débats qui procèdent davantage du dogmatisme, de l’émotif et du sensationnel, concernant la question du franc CFA ».

Gilbert Bawara souligne en outre que les débats tels qu’ils sont menés actuellement dépassent le cadre « panafricain et rationaliste » tout en rappelant que « Nos pays africains sont confrontés à de réels et sérieux défis économique, de productivité, de transformations structurelles, de compétitivité et de croissance ».

« Aucun économiste sérieux ne peut soutenir que la monnaie, a elle tout seule, équivaut à la politique monétaire, et cette dernière n’est pas équivalente d’une politique économique encore moins d’une stratégie de croissance et de développement. Les débats et discussions sur le franc CFA sont légitimes et souhaitables ; mais les termes et les paramètres d’un débat serein sont faussés par le climat d’hystérie qui se développe, sans que de vraies solutions sérieuses, viables et solides ne soient esquissées et proposées », estime également ce cadre du parti au pouvoir, Union pour la République (UNIR).

S’il ajoute qu’il n’a pas de solution à cette problématique, il appelle à poursuivre les réflexions à l’issue desquelles jailliront « les bonnes idées » censées aider les dirigeants africains dans le renforcement « des espaces d’intégration, de croissance, de prospérité et de développement ». L’heure n’est plus à une perte de temps « sur de fausses bonnes idées », estime-t-il.

On voit que Gilbert Bawara tente de couper la poire en deux entres les anti et pro franc CFA tout en précisant que l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Angola, l’Égypte, le Nigeria, la République démocratique du Congo (RDC), entre autres, sont les « plus importantes économies africaines » parce que « disposant de leurs monnaies nationales ».

A.H.

Source : www.lomechrono.com