La Fédération Togolaise de Football (FTF) est en Assemblée Générale ordinaire le samedi 24 juin prochain à Kara. L’enjeu majeur de ce congrès est l’adoption des statuts et la mise en place des ligues régionales et des districts préfectoraux, l’une des réformes préconisées par les nouveaux statuts adoptés le 20 janvier 2016. Le Comité Exécutif a soumis également aux membres la proposition de réduction du nombre des membres de certaines commissions en l’occurrence la Commission de Recours, la Commission d’Ethique. Quant au rapport financier et la proposition du budget, on en trouve pas dans les documents du congrès.
En réalité, le Comité Exécutif dirigé par le Lieutenant-Colonel Kossi Akpovy fait beaucoup d’efforts dans le sens de l’organisation des congrès ordinaires. Après un an et demi d’existence, le congrès de Kara sera le 2ème après celui du 20 août 2016 à Notsè.
Quand bien même les dénominations de ces congrès prêtent à confusion car un congrès ordinaire s’organise après un an d’activité, c’est une bonne chose pour évaluer le travail qui se fait.
S’agissant de l’adoption des statuts et la mise en place des ligues régionales, cela apparaît inopportun dans la mesure où rien n’a été fait pour impliquer les ligues existantes pour mieux cerner les contours de ces réformes.
Aujourd’hui, il existe quatorze (14) ligues dont beaucoup peinent à organiser des activités, faute de moyen. Lorsqu’on veut ramener ce nombre à six (6), a-t-on pensé aux moyens et aux réalités sur le terrain ? Il fallait plusieurs séances de travail avec les ligues existantes pour mieux s’imprégner des réalités.
Au lieu de ce travail, le Comex s’est contenté d’une Commission ad ‘hoc qui pour tout, a élaboré une proposition de statuts, de surcroît que le Comex entend faire adopter au congrès de Kara. Diantre ! Depuis quand la FIFA par exemple adopte des statuts pour ses associations membres ? Tout au plus, elle propose des standards que chacune adapte à ses réalités. Pour avoir mal assimilé les réformes d’ailleurs bancales préconisées par le ministère des Sports, Akpovy et son groupe doivent purement et simplement surseoir à la mise en place de ces ligues régionales. Ceci pour mieux refaire le travail du terrain avant toute chose. Ni Akpovy ni Lorenzo ne connaît aucune réalité du terrain encore moins la plupart des membres de l’équipe dirigeante actuelle du football togolais.
Bien plus, l’absence du rapport financier, du bilan financier et du compte de résultat 2016 certifié par la Commission d’Audit et de Conformité instaure l’opacité autour de la gestion de la FTF. D’ailleurs, avec quel budget le Comex entend financer les ligues régionales en gestation lorsque aucun projet de budget 2017 n’est prévu à ce congrès ? Lorsqu’on entend un membre du Comité Exécutif ânonner sur les médias le samedi dernier qu’on va financer les ligues, les districts par les tickets de marché, cela frise le ridicule.
La réduction du nombre des membres des Commissions de Recours et d’Ethique ne règle pas non plus la question d’indisponibilité de certains. Il faut plutôt rechercher les raisons de l’absence de certains membres. Certains estiment que la réduction vise des règlements de compte par rapport à certains dossiers brûlants dont certains membres de ces commissions sont plus proches de certains dirigeants mis en cause. On doit dépasser ces petits calculs et travailler plutôt à l’indépendance de ces commissions.
Après l’affaire des matchs truqués du championnat dont la gestion a été chaotique, le prochain congrès de Kara, si on n’y prend garde, risque d’ouvrir la boîte de Pandore. Il importe que le Président Akpovy et ses collaborateurs s’ouvrent davantage à la vérité pour éviter de nouvelles crises au football togolais.
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