François Boko soutient les Guinéens opposés à un 3è mandat d’Alpha Condé

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Depuis hier, le peuple guinéen, répondant à un mot d’ordre du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), se mobilise pour faire barrage à un éventuel troisième mandat d’Alpha Conde. L’ancien ministre togolais de l’Intérieur apporte tout son soutien aux Guinéens.

L’opposant historique, devenu président, a pris goût du pouvoir et ne veut plus le quitter. Alpha Condé, 81 ans, élu en novembre 2010 puis réélu en octobre 2015, ambitionne de faire un troisième mandat. Il s’est fait élaborer une nouvelle Constitution qu’il lui assure une troisième mi-temps qu’il souhaite faire passer.

Non, lui rétorquent ses opposants regroupés au sein du Front national pour la défense de la Constitution. Cette instance a appelé les Guinéens à manifester contre cette réforme constitutionnelle. Le mot d’ordre a débuté hier lundi. Il a été suivi dans la capitale et dans plusieurs villes de l’intérieur.

Une démonstration de force qui semble réjouir François Boko, ancien ministre togolais de l’Intérieur devenu aujourd’hui un sérieux opposant au régime cinquantenaire incarné par Faure Gnassingbé.

« Soutien total au peuple guinéen. Pensées et condoléances pour les familles des 4 victimes. Courage au peuple de #Guinée, la liberté ne se négocie pas, elle s’arrache », poste-t-il sur son compte twitter.

Au président guinéen, il lui écrit ceci : « Mon cher Alpha, écoutez votre peuple et évitez de tomber dans le piège des courtisans qui vous poussent à un 3e mandat, un mandat de trop ».

Celui qui a quitté son pays pour la France à l’âge de 15 ans pour poursuivre ses études secondaire et universitaires avait été contesté par une partie des Togolais lorsqu’il avait été choisi par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) pour co-président le dernier dialogue intertogolais avec son homologue ghanéen Nana Akufo-Addo.

« Et dire que des leaders togolais ont cru devoir faire confiance à un tel personnage pour résoudre notre crise politique ! », rappelle François Boko.

Si les pourparlers entre le pouvoir togolais et ses opposants ont échoué, c’est justement parce que certains présidents de partis politique de l’opposition avaient fait confiance naïvement au guinéen alors que lui-même se prépare à bidouiller la Loi fondamentale de son pays pour s’assurer un pouvoir à vie, comme c’est le cas au Togo.

Pour cette première journée de mobilisation anti-Condé, plusieurs banques et stations-services sont fermées, la circulation a été ralentie dans la majeure partie des quartiers… Il y a eu des affrontements entre les Guinées et les forces de l’ordre. Certaines sources parlent de quatre morts et d’une vingtaine de blessé par balles.

A.H.

Source : www.icilome.com