France : une Malienne tuée à coups de couteau par son conjoint devant leur fille

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Leur chagrin est « immense, et bien trop profond pour être apaisé de sitôt ». Ce mercredi, à Montfermeil, en France, les sanglots étouffés des adultes comme des enfants n’en finissent pas de déchirer le silence assourdissant de la résidence Le Château des Perriers, un lieu d’apparence si calme. « Mais comment y retourner désormais ? » hurle dans le vide une femme au bord de la crise de nerfs.

Toute la journée, une soixantaine d’entre eux a été reçue en mairie par des médecins et des psychologues dépêchés en urgence par le Samu et la ville. « Il fallait mettre des mots sur une douleur hors-norme », expliquent plusieurs élus. La veille, un jeune couple connu de tous dans ce quartier situé en centre-ville, s’est entre-tué.

Comble de l’horreur, ce sont les enfants du couple qui ont donné l’alerte, fuyant vers le voisinage le différent familial au cours duquel leur mère, Aminata T, 31 ans, touchée de plusieurs coups de couteau, rendait l’âme. Selon les premiers témoignages recueillis le soir du drame, ils ont été portés par son mari Alou T, 40 ans. Egalement gravement blessé, ce dernier décédera des suites de ses blessures dans la nuit, à l’hôpital Bichat, à Paris. Choquées, mais non blessées, les fillettes ont été prises en charge par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) et par une aide psychologique.

Selon Leparisien, le couple, originaire de Bamako (Mali), s’était marié au pays. Elle avait 19 ans, lui, neuf de plus. « Elle avait arrêté ses études après l’obtention du brevet, puis elle avait travaillé, vendait des beignets, et des petites choses pour aider ses parents », relate une tante de la famille.

Quelque temps plus tard, le couple s’était installé en France, avait vécu en banlieue parisienne, vivotant de foyers en foyers. Enfin, ils avaient trouvé une stabilité à Montfermeil. Lui travaillait comme vigile dans un magasin à Paris, elle comme hôtesse de caisse, à Auchan, à Montfermeil. Pour le directeur de l’enseigne, présent ce mercredi à la cellule d’aide psychologique, «Aminata était une femme exemplaire».

Source : l-frii.com