Fovi Katakou n’est plus à présenter. Dimanche dernier à Lomé, lorsque les Togolais étaient dans les urnes pour élire leurs prochains conseillers municipaux, l’activiste et quelques jeunes ont été enlevés par la gendarmerie de Cacavéli, puis gardés aux Services de Recherches et d’Investigations (SRI), avant d’être libérés hier soir.
Leur seule faute, c’est d’avoir décidé de faire une surveillance électorale. Dans une interview accordée à la chaîne YouTube « Voice of Togo », ce membre de mouvement Nubuéké revient sur les circonstances de son arrestation.
Selon lui, leur arrestation est motivée par le simple fait qu’ils étaient en train de faire des surveillances électorales « illégales » pendant le déroulement du scrutin du dimanche dernier.
« Ils nous reprochent de n’avoir pas pris l’accréditation auprès de la CENI dans le cadre de notre surveillance électorale. Ils estiment que notre travail est illégal. Mais, je me demande où il est mentionné dans le code électoral que tout citoyen qui veut suivre le processus électoral doit obligatoirement aller à la CENI pour prendre des accréditations », a-t-il indiqué.
L’homme dit qu’il garde le moral. Pour lui, cette arrestation n’est juste qu’un moyen d’intimidation. « Ils ont peur de notre engagement citoyen », a-t-il ajouté.
Notons que Fovi Katakou est un citoyen très engagé. Il se définit lui-même comme « un soldat de la famille Nubuéké pour un Togo nouveau ». Malgré sa situation de handicap, il ne rate aucune manifestation organisée par la Coalition des 14 ou le Front Citoyen Togo Debout ….
Symbole de la résistance, l’homme a reçu en février dernier « Le Prix du Patriotisme ».
Godfrey Akpa/ Voice of Togo
Source : www.icilome.com