Dans sa parution N°2090 du mardi 30 avril 2019, le confrère nigérien « L’Enquêteur » titrait « Détournement présumé de fonds à la FENIFOOT, Pelé et 5 autres inculpés mais laissés en liberté ».
En réalité, il s’agit du Président de la Fédération Nigérienne de Football (FENI-FOOT) Colonel-Major Djibrila Hima Hamidou dit Pelé et cinq autres personnes qui ont été entendus par un juge au Pôle économique et financier du Tribunal de Niamey dans la semaine du 21 avril dans une affaire relative aux fonds mobilisés par l’Etat et des opérateurs de téléphonie pour soutenir la sélection du Mena lors de sa participation à la CAN 2012. Au pays de Senyi Kountché, on dit simplement mieux vaut tard que jamais.
La démarche judiciaire enclenchée vise simplement à faire la lumière sur ce dossier de détournement de fonds publics. Des fonds mobilisés pour soutenir la sélection des Eperviers du Togo aux Coupes d’Afrique des Nations de football en 2013 et 2017 ont pris aussi des destinations inconnues. En 2013, le Cabinet d’audit International Investment Corporation (IIC) dans son rapport présenté le 29 décembre 2016 évoque un déficit de 628.968.737 FCFA. Pour l’auditeur, ce déficit est lié à une mauvaise gestion de fonds.
En 2017, ce sont 600.886.116 FCFA dont on continue de chercher les traces jusqu’alors. Devant ces gros scandales, personne n’a été inquiété jusqu’à ce jour. Pourtant, les responsables sont connus du gouvernement à la Fédération Togolaise de Football. L’exemple nigérien n’est que bon pour décourager les saprophytes du football au Niger.
Il importe que des actions hardies soient menées pour retrouver les plus d’un milliard deux cent millions empochés par des individus retors qui continuent de profiter de l’impunité galopante au Togo. Vivement que la justice nigérienne inspire celle du Togo.
Honoré Adontui
Source : Le Correcteur
27Avril.com