Feuille de route CEDEAO/ « Les recommandations ne sont pas à la hauteur des attentes », analyse CODITOGO

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La série de réactions suite à la publication de la feuille de route de la CEDEAO continue de s’allonger. Après des acteurs de la société civile, les partis politiques, des membres de certaines organisations,  la Coalition de la diaspora togolaise pour l’alternance et la démocratie (CODITOGO)  se mêle à la danse. Pour cette coalition de la diaspora, la feuille de route de la CEDEAO a tout simplement « remis le compteur à zéro ».

Au lendemain de la grande réunion de la CEDEAO, les membres de la CODITOGO  ont tenu  une conférence de presse à Paris où est basé le siège.

Plusieurs responsables de la dite coalition se sont prononcés sur les grandes recommandations qui ont sanctionné le sommet de la CEDEAO tenu à Lomé.

S’exprimant sur le sujet, Théo Agopomé Commissaire Lobbying et Diplomatie de l’organisation a soutenu que « La CEDEAO a -uniquement- tenu compte des rapports des médiateurs Alpha Condé et Nana Akufo-Addo pour prendre sa décision. « Une transition avec un gouvernement de transition était proposée par la coalition des 14 partis d’opposition (C14) et ce scénario a été totalement écarté », s’est-il plaint.

De son côté, Raymond Ayivi, Vice-coordinateur, estime que « les recommandations ne sont pas à la hauteur des enjeux et ne rencontrent pas les attentes des togolais  qui souhaitent « une rupture avec un système de gouvernement en place depuis 52 ans ».

Théo Agopomé, renchérit en affirmant que les recommandations n’ont pas été « juridiquement » étudiées, et que leur « faisabilité n’a pas été vérifié ».  « Les chefs d’Etats de la Cedeao n’ont pas abordé le cœur du débat, la question de la limitation des mandats »,  a t-il laissé entendre.

« Sur la date du 20 décembre pour les législatives, CODITOGO y voit pour y arriver une quadrature du cercle. Par exemple, sans réforme de la Commission électorale (CENI), des élections correctes sont impossibles. Le recensement prendra du temps. Le vote de la diaspora, exigé par l’opposition, ne sera pas mis en place. Le problème du redécoupage des circonscriptions – car actuellement, les électeurs de la région du Plateau pèsent 2 fois plus que les électeurs de la région maritime, au niveau du nombre d’électeurs par député – ne sera pas traité alors que le découpage électoral déséquilibré pourrait faire basculer la majorité du côté d’Unir en étant loin d’une majorité d’électeurs » écrit l’organisation sur son site.

Concernant le comité de suivi – pouvoir, C14, commission de la CEDEAO et représentant des 2 médiateurs, l’organisation de la diaspora doute de l’efficacité. « CODITOGO souhaite attendre la mise en œuvre et voir le fonctionnement ». La CODITOGO pense plutôt qu’une organisation des législative couplée de la présidentielle en 2020 sera la meilleure option quant à ce qui concerne la date propice pour l’organisation des elections.

Rappelons que la  CODITOGO a été créé le 9 décembre 2017 et regroupe à ce jour 18 associations de diaspora en France, aux USA, au Canada, au Sénégal, au Ghana, en Côte d’Ivoire.

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