Selon des études récentes, les Togolais fument de moins en moins. Ils sont encore 12,5% accros à là la cigarette.
En cette Journée mondiale sans tabac, ces chiffres sont encourageants, mais le combat est encore loin d’être gagné.
Le Togo a imposé l’interdiction de fumer dans les lieux publics (administrations, restaurants, bars …). Cette mesure est globalement respectée même si les contrôles sont très limités.
Le prix du tabac reste très bas et les réseaux parallèles issus de la contrebande prospèrent sans être inquiétés.
La nouvelle préoccupation des autorités sanitaires est l’essor des bars à chicha. Très populaires en Europe et aux Etats-Unis et de plus en plus à Lomé auprès de la jeunesse.
Non seulement la chicha est toxique, mais en plus elle expose les fumeurs à des quantités de fumée beaucoup plus importantes que celles de la cigarette, en raison surtout de la durée des sessions de fumage, qui durent environ entre 40 et 60 minutes.
La chicha (appelée aussi narguilé) est une pipe à eau permettant de fumer du tabac.
Le tabac est placé dans une douille qui donne sur une cheminée conduisant au fond d’un vase rempli d’eau. Il est chauffé et partiellement brûlé par adjonction dans la douille d’un charbon incandescent ou d’une braise ardente, séparés généralement du tabac par un papier d’aluminium percé. Un ou plusieurs tuyaux sont reliés au sommet du vase pour permettre aux utilisateurs d’inhaler, aspirant la fumée dans la cheminée à travers l’eau.
La teneur de la fumée de chicha, notamment en béryllium, en chrome, en cobalt, en plomb et en nickel, est plus élevée que celle de la fumée de cigarette.
C’est donc un problème de santé publique.
Pour le moment, ces bars ne sont pas interdits. Faudra-t-il réglementer l’activité pour protéger les consommateurs ?
Republic Of Togo