Fabre sur l’« admiration hypocrite » d’Olympio par Gnassingbé

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Analysant le discours de Faure Gnassingbé devant les députés le 26 avril 2019, veille du 59e anniversaire de l’indépendance du Togo, Jean-Pierre Fabre, président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) trouve que cette sortie du chef de l’Etat n’a rien d’extraordinaire. C’est une manière pour le locataire du Palais de la Marina, en campagne électorale, de faire croire à l’opinion qu’il est préoccupé par l’intérêt du Togo.

Jean-Pierre Fabre est revenu notamment sur deux faits dans la sortie de Faure Gnassingbé.

D’abord le fait pour ce dernier d’aller se présenter devant les députés à l’Assemblée nationale pour un discours à la nation. Pour l’ex-chef de file de l’opposition, le fils d’Eyadéma a toujours joué sur la fibre de discrimination. Puisqu’il ne s’est jamais présenté devant les députés des législatures précédentes dans lesquelles se trouvaient ses vrais opposants.

« Il s’agirait ni plus ni moins que d’une discrimination partisane qui ne ferait que conforter les populations togolaises dans leur conviction que Faure Gnassingbé n’est pas le président de tous les Togolais », a relevé Jean-Pierre Fabre, au cours d’un entretien accordé à nos confrères du bihebdomadaire Le Correcteur.

Pour lui, Faure Gnassingbé a choisi de se présenter devant les militants de son parti UNIR, nommés le 20 décembre dernier (à la suite des élections législatives controversées), avec d’autres amis qu’on dit de l’opposition et d’indépendants. Une Assemblée nationale acquise donc à sa cause.

Ensuite, le président de l’ANC est revenu sur l’« admiration hypocrite » de Faure Gnassingbé à Gilchrist Olympio qu’il a couvert d’éloges au cours de son discours. « On eût cru en son temps le Chancelier Adolf Hitler soi-même couvrant de louanges le Maréchal Pétain pour sa « collaboration  » qui a permis d’envoyer à la mort, des milliers de Français, dans les camps de concentration et dans les chambres à gaz », a commenté Jean-Pierre Fabre.

On sait comment l’accord entre l’Union des forces de changement (UFC) et le RPT, signé en 2010, souffre entre les mains du régime en place. Neuf (09) ans après, les points essentiels de cet accord ne sont pas mis en œuvre. La crise politique continue son chemin. Exaspéré, Gilchrist Olympio, en novembre 2017, a fait une sortie au cours d’une conférence de presse pour dénoncer les subterfuges de ce régime qui ne respecte rien.

Seulement, M. Olympio n’a pas eu le courage de mettre fin à cette collaboration humiliante. Et Faure Gnassingbé trouve l’occasion le 26 avril dernier de l’admirer et le couvrir d’éloges, peut-être pour son calme, malgré tout.

I.K

Source : www.icilome.com