L’un des débats qui cristallisent l’actualité politique depuis quelques jours reste l’accusation portée contre le président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), Jean-Pierre Fabre par la Secrétaire Général de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA), Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson.
En effet, dans un audio qui circule depuis dimanche dernier sur les réseaux sociaux et qui serait une conversation téléphonique entre un activiste du nom de Ayivi Alognon et la Coordinatrice de la Coalition C14, cette dernière accuse Jean-Pierre Fabre d’avoir négocié des mairies avec le Premier ministre Komi Selom Klassou. Une déclaration qui a surpris plus d’uns et suscité des commentaires virulentes à l’encontre des leaders de l’opposition togolaise.
Au cours de la conférence de presse de l’ANC ce matin, le président du parti a tenu à revenir sur ce sujet. « Je suis en permanence l’objet de calomnie, de dénigrements, d’attaques de toute sorte. Mais je ne réponds jamais », a indiqué Jean-Pierre Fabre.
Mais devant « une accusation aussi grave », comme lui-même le souligne, le leader de l’ANC estime qu’il ne peut plus se taire. D’abord, il a voulu décrire les circonstances qui ont peut-être amené certains à porter cette accusation contre lui.
« Tout commence par ma présence à la fête de Dunenyon-Zan le samedi 17 août 2019. J’étais là, le Premier ministre arrive, tout le monde le salue. Il me salue et il dit : ‘’je vais vous appeler’’ (…) Le dimanche 25 août, j’ai rendez-vous avec Monsieur Antoine Folly pour discuter du respect de la discipline. On s’est vu et on discute de la mairie », a déclaré l’ex-chef de file de l’opposition.
Selon ses explications, Antoine Folly de par sa position au sein des conseillers municipaux, pourrait soutenir le candidat de l’ANC au poste de maire. Et selon lui, il a signifié au représentant de la C14 qu’ils (leaders de l’opposition, Ndlr) ne devraient pas seulement se rencontrer pour discuter des postes à la mairie, mais de la situation politique en général.
« Et je lui dis, moi Jean-Pierre Fabre j’ai eu Monsieur Klassou au téléphone. Au cas où je rencontre Monsieur Klassou, je lui ferai part de la question. Et je demande à Monsieur Antoine Folly, qu’est-ce qu’il en pense », a confié M. Fabre. Selon lui, Antoine Folly n’a pas trouvé d’inconvénient. Il a demandé à Jean-Pierre Fabre de ne pas évoquer le deal qu’il y a entre l’ANC et la C14, mais d’insister sur l’amélioration du cadre électoral.
Avant de se séparer, a continué Fabre, Antoine Folly lui a demandé s’il est possible de partager leur conversation avec Mme Adjamagbo et Me Apévon. Une demande à laquelle le président de l’ANC a répondu favorablement.
« Sur conseil du Conseiller spécial du bureau, j’appelle Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson pour lui dire que le vendredi 30 août, la veille du congrès du parti Les Démocrates, qu’on doit se voir. on s’est retrouvé de 16h à 16h45 ou 17h. Et je lui ai dit que voilà Monsieur Klassou m‘a appelé et que je ne l’ai pas encore rappelé et que je l’ai dit aussi à Antoine Folly », a ajouté M. Fabre.
En somme, le président de l’Alliance nationale pour le changement, Jean-Pierre Fabre a voulu montrer ce qui s’est réellement passé. Il dit finalement n’avoir pas rencontré le Premier ministre Komi Selom Klassou pour négocier une quelconque mairie avec ce dernier. De plus, il n’a pas compris pourquoi la Secrétaire générale de la CDPA a fait une telle déclaration qui circule sur les réseaux sociaux.
A suivre.
Source : www.icilome.com